Les représentants du Cameroun auraient passé leur première nuit en terre égyptienne dans le hall ou sur le balcon de leur hôtel. Encore heureux de n’avoir pas été obligés de la passer à la belle étoile, en attendant le match de mardi contre la Guinée Bissau.
Le refus des autorités (sportives) camerounaises de faire droit aux revendications des joueurs de l’équipe nationale de football et la grève qui s’en est suivie ne pouvait aller sans grave conséquence. Et le dire n’est pas être oiseau de mauvais augure
Conformément à la réglementation, par exemple, le fait de ne pas se trouver sur le sol du pays organisateur au plus tard 24 heures avant le match d’ouverture soit jeudi au plus tard à 23 H 59 mn, faisait déjà planer sur l’équipe camerounaise la menace de ne pas jouer son premier match de poule synonyme d’une victoire sur tapis vert pour la Guinée Bissau, sans oublier les sanctions éventuelles d’exclusion de participation aux deux prochaines éditions, compromettant ainsi décidément l’organisation escomptée sur le sol camerounais de l’édition 2021.
En espérant que, le Cameroun sera une fois de plus sauvé -pour ce qui est des choses sérieuses- par cette miraculeuse baraka qui vient toujours à son secours pour le préserver des conséquences de ses improvisations, l’on apprend que les dignes ambassadeurs du Cameroun à la CAN 2019 en Egypte, qui ont infligé une mémorable leçon de patriotisme au président Biya et aux gangsters qui ont pris le football camerounais, en se mettant en mission pour défendre les couleurs du pays, alors que ceux qui achètent des sacs de ciment quatre fois plus cher et des camions de sable plus de trois fois le prix homologué par la mercuriale pour faire main basse sur la fortune publique, chipotaient sur quelques maigres millions, il faut dire que les nouvelles en provenance du pays des Pharaons où se trouvent les soldats du ballon rond ne sont pas de nature à rassurer quant à leur sérénité psychologiques à 72 heures de leur entrée en confrontation.
En effet, les représentants du Cameroun auraient passé la nuit de vendredi à samedi dans le hall ou sur le balcon de leur hôtel. Encore heureux que grâce à « l’intervention de certains responsables gouvernementaux » qui ont suivi la délégation en Egypte, ils n’aient pas été réduits au statut de « Nangas Mboko »,(*) obligés de crécher à la belle étoile en attendant le match de mardi contre la Guinée Bissau.
(*) Du camfranglais (sorte de créole camerounais l’empruntant à un mélange de français, d’anglais, de langue vernaculaire et parfois de pidgin-english) le mot ou la locution “nangamboko” ou “nanga mboko” qui signifie littérallement “un dormir dehors” se traduit en français par “Sans domicile fixe” ou “vagabond”. Voilà à quoi ont failli être réduits des jeunes gens qui, malgré leurs ressentiments, leurs frustratioins indéniables ont accepté de répondre présents là où l’honneur, la réputation, la gloire, la dignité, ou tout simplement le nom du Cameroun était enjeu et en jeu. Pleure, ô pays bien aimé!