Ici l’on parle de tiroirs renversés, de documents emportés, de bureaux saccagés et avec à la clé, la somme de 568 000 francs Cfa emportés des tiroirs du chef du secrétariat particulier du ministre Emmanuel Bonde.
Cet acte n’est pas le premier qui survient au ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative. Dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 octobre 2002, des malfaiteurs avaient déjà perpétrés un cambriolage en ces lieux. A l’époque, 500 000 francs Cfa avaient été emportés des tiroirs de René Zé Nguélé alors ministre, et 300 000 francs chez le secrétaire général, alors que les autres bureaux visités à l’époque, n’avaient pas subi de dommages particuliers.
On se rappelle que l’un des derniers conseils de cabinet de l’ère Ephraïm Inoni s’était appesanti sur l’insécurité de plus en plus ambiante au sein des structures de l’Etat. Le chef du gouvernement sortant s’était d’ailleurs vu interpeller par les députés à l’Assemblée nationale au cours d’une séance de questions orales. Roger Nkodo Dang s’était alors exclamé face au Premier ministre “que devons nous attendre de cette situation alarmante où le chat est désormais traquée par la souris “, allusion à ces bandits qui dictent désormais leur loi à l’Etat. Le chef du Gouvernement d’alors avait reconnu la gravité de la situation, non sans relever que “Des indices confirment que les malfaiteurs agissent avec la complicité de certains de nos agents “.
Une situation qui semble se confirmer dans la mesure où la plupart de ces vols sont commis sans effraction et touche essentiellement des structures très sensibles qui bénéficient pour la plupart d’une protection particulière. Le ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative comme le ministère des Relations extérieures, le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation et la Délégation générale à la Sûreté nationale ou la Direction générale de la recherche extérieure sont sous la protection des éléments des forces du maintien de l’ordre, avec pour les cas particuliers du Minfopra ou du Minrex, la présence d’éléments de l’armée.