Attendus au Tribunal militaire lundi, 19 août, en même temps que les leaders sécessionnistes anglophones détenus depuis janvier 2018, le Pr. Maurice Kamto, et ses alliés à la dernière élection présidentielle n’avaient finalement pas été extraits de leurs cellules. A la surprise de tous, ils y ont été conduits mardi après-midi.
Comme s’il fallait dérouter le public désireux d’assister à cette audience, ou de créer les conditions d’une audience à huis-clos sans en avoir l’air, Maurice Kamto et ses compagnons ont été informés seulement mardi matin qu’ils allaient être extraits et amenés au tribunal militaire.
Cette autre fausse alerte a mobilisé les Camerounais toute la première moitié de la journée, cela d’autant plus qu’un verdict rendu dans la nuit de lundi 19 au mardi 20 août par le même tribunal militaire a lourdement condamné (la peine de prison à perpétuité) le dirigeant sécessionniste et ses 9 compagnons de la direction provisoire de l’Etat d’Ambazonie.
Mais là encore, ce n’est que mardi soir, en fin d’après-midi, que l’ancien challenger de Paul Biya (détenu depuis 7 mois avec plus d’un demi millier de ses partisans pour avoir revendiqué pacifiquement sa victoire à la présidentielle remportée -selon le Conseil Constitutionnel- par le candidat président sortant) a été emmené clandestinement devant le Tribunal militaire.
Un fait qui surprend grand monde, la présidente du tribunal militaire ayant auparavant rassuré qu’elle allait attendre la décision de la Cour d’Appel sur la requête introduite par les “prévenus” en contestation de la compétence du Tribunal militaire à juger des civils.
Ce que dénonce par ailleurs Olivier Bibou Nissack, porte-parole de maurice Kamto, dans un post publié il y a quelques heures, dans le quel il parle de « Cirque judiciaire ! ».
Cirque judiciaire !
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