Un constat tout ce qu’il y a de logique : les activités scolaires ne peuvent s’accommoder de s crépitements des armes à feu. Comme certains ont l’air de vouloir s’en contenter au Cameroun. Constat fait mercredi à Douala par l’Archevêque émérite de Douala, Mgr Christian Tumi.
« La paix est capitale pour retourner à l’école. C’est une conviction que je tiens très fermement… », a déclaré Monseigneur Tumi au cours de cette conférence de presse qu’il donnait conjointement avec le Coordonateur du Parti Mouvement Progressiste, Jean-Jacques Ekindi..
En effet toutes les conditions sont réunies pour que la rentrée scolaire 2019/2020 dans la zone anglophone, minée depuis trois ans par des affrontements entre les forces de défense et de sécurité camerounaises et les groupes armés sécessionnistes, puissent avoir des difficultés à se frayer un passage entre des antagonistes munis de leurs mortels “jouets”.
La dernière donne consacrée par la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité des leaders séparatistes dont leur chef Julius Ayuk Tabe, même s’il s’agit avant et après tout d’un verdict politique susceptible d’être annulé pour des raisons également politiques, conforte la plupart des observateurs sur le fait qu’il est impossible pour la communauté éducative (enseignants, élèves et parents) de vaquer à cette tâche sous les bruits des armes, les sécessionnistes réclamant la libération immédiate de leurs leaders et l’ouverture des négociations inconditionnelles, et le gouvernement exigeant de son côté que ses adversaires déposent unilatéralement les armes et lui fassent allégeance.
C’est fort de ces données et des menaces qui ont cru en intensité depuis la condamnation des leaders d'”Ambazonie” que le Cardinal a appelé les deux camps à cesser le feu pour donner à l’école une chance de reprendre dans les deux régions anglophones du Cameroun.
Aux dires de Monseigneur Tumi, l’absence de coups de feu dans le Nord-ouest et le Sud-ouest créeraient un climat plus propice au retourn à l’école des enfants le 2 septembre.