Cameroun : les « Anglo-bamis » dans l’étau des soutiens ethnofascistes du président Biya

Des individus revendiquant la qualité de chefs de blocs d’un quartier de Yaoundé ont pondu un communiqué dangereux pur le vivre ensemble déjà fragilisé par la dérive sur le champ tribal(ist)e du différend politique entre le régime quarantenaire de Paul Biya  et la résistance nationale de Maurice Kamto pour le respect du suffrage populaire et démocratique.


 Sans  dire exactement ce qu’ils reprochent à leurs compatriotes “étrangers” bamilékés et anglophones installés sur la terre de leurs ancêtres, des individus prétextant leurs qualités de chefs de blocs d’un quartier de la capitale ont commis un document pour menacer les habitants ressortissants des régions du Cameroun dont les habitants ne portent pas dans leurs cœurs leur «frère», le président Biya (le chef de l’Etat camerounais, ainsi que plus grands décideurs du Cameroun, sont issus du même groupe ethnique Béti-Bulu que les autochtones de Yaoundé).

 Enclenchée longtemps avant l’élection présidentielle   la dérive tribaliste de la crise politique en cours au Cameroun  poursuit dont son sinueux chemin vers la rwandisation progressive d’un pays pour l’avenir duquel les dirigeants actuels ont fait le pari du chaos : plonger le Cameroun dans une tragédie de type rwandais, burundais, congolais, yougoslave ou ukrainien, plutôt que de se résoudre à abandonner le pouvoir.

Sinon, des individus sans qualité autre que leur appartenance à la même aire culturelle que le président de la République ne pourraient pas prendre sur eux de cibler pour le stigmatiser, un groupe sociologique particulier en lui reprochant faussement un imaginaire «mépris total [qui]s’installe contre le Chef et la Chefferie du quartier Ngoa-Ekelé» pour la simple raison que des membres dudit groupe sont opposés à un régime, synonyme selon eux d’outrepasser « la loi et les règles traditionnelles du quartier Ngoa-Ekelé».

Ainsi ont commencé les pogroms ethniques ailleurs, où les régimes ont transformé la scène politique en “manufacture du tribalisme”, pour reprendre le titre d’une tribune de l’universitaire camerounais basé à Laval au Canada, Christian Djoko. . .
Surtout quand faute de pouvoir résister à la tentation de la provocation, les soutiens du régime ethnofacho-tribal se résolvent à laisser tomber les masques de leurs véritables objectifs, en rappelant «ces brebis égarées » qui doivent «  revenir dans les normes républicaines», « qu’ils détiennent 90% des activités économiques du quartier ». Comme pour dire : « continuez de ne pas vous plier, vos activités nous allons les mettre sens dessus dessus, et c’est vous qui avez tout à perdre.»

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