Lapiro de Mbanga règle ses comptes

Règlement de comptes…

C’est un homme courroucé qui a reçu le reporter de Le Messager le 22 juin dernier, au lendemain de la célébration de la fête internationale de la musique, dans son fief de Mbanga. Une célébration qui a offert le prétexte à 200 artistes de se rendre à Mvomeka’a, le village natal du président de la République pour lui demander de briguer un autre mandat à la magistrature suprême, au moment même où le débat sur son éligibilité ou non divise. C’est donc sans détour que Lambo Sandjo Pierre Roger alias Lapiro de Mbanga dégage sa responsabilité en qualité d’artiste dans ce qu’il qualifie de « griotisme ».

 La dernière assemblée générale de la société civile des droits de l’art musical inspire à l’artiste la polémique autour de cette société qui évolue en contradiction avec les décisions de la Cour suprême qui en son temps, reconnaissait plutôt la légitimité de la Cameroon music corporation (Cmc). C’est donc sans ambages que Lapiro condamne l’Etat qui selon lui, est à l’origine de cet imbroglio dont la moindre des conséquences n’est pas le mépris même de la loi fondamentale.

L’incurie créée par la création d’une deuxième société des droits d’auteurs n’échappe pas à l’analyse de l’artiste engagé qui y voit l’expression d’un ego politique. Attitude qui contribue à la dislocation de la famille artistique, accentuant sa clochardisation. L’artiste entend par ailleurs ester en justice pour revendiquer ses droits floués depuis trois ans.

 Quoiqu’en marge de la scène politique nationale, comme il ne cesse de le clamer depuis sa sortie de prison, l’ancien militant du Social democratic front entend faire quelques clarifications concernant la sortie médiatique de son ancien chairman qui l’accuse, entre autre, « d’ingratitude ». L’occasion pour le leader d’opinion de faire une plongée dans les méandres de la deuxième force politique du Cameroun. Un statut que Lapiro de Mbanga refuse à son ancien parti. Au final, c’est un pronostic que Lapiro de Mbanga qui dit par ailleurs aimer Paul Biya, fait sur le devenir du parti de John Fru Ndi. Pour lui,  « Si Fru Ndi quitte le parti, il va constater que le Sdf va renaître de ses cendres. » Idem de Paul Biya qui, selon l’artiste, doit tourner le dos aux multiples appels hypocrites dont il fait l’objet en ce moment.

Lapiro de Mbanga. « Si Fru Ndi s’en va, le Sdf renaîtra de ses cendres… »

Près de deux semaines après la tenue de l’assemblée générale élective de la Socam qui a vu la reconduction du président du conseil d’administration sortant, on n’a pas trop entendu parler Lapiro de Mbanga. Quel commentaire faites-vous de ces assises ?

Je n’ai aucun commentaire à faire d’une société que les décisions de la Cour suprême du Cameroun mettent hors-jeu. L’artiste-musicien que je suis, légaliste et défenseur des droits de l’homme, ne peux se permettre d’entrer dans une mascarade comme celle que l’Etat camerounais présente aujourd’hui aux yeux du monde. Vous comprendrez bien que si ce n’est pas une farce, d’où sort-il que le gouvernement camerounais piétine les arrêts de la Cour suprême ? A partir de ce moment, moi qui suis membre de la Cameroon music coorporation (Cmc) à qui j’ai accordé l’exclusivité de gérer mes droits au Cameroun, ne peux pas être d’accord avec les agissements de la Socam. Avec ce qui vient de se passer à Mvomeka’a, on comprend bien que le pouvoir met tous les moyens pour garder Odile Ngaska et les autres, afin de faire la promotion du système. Sinon comment comprendre que les arrêts d’une institution aussi charnière que la Cour suprême soit foulés au pied sans que les garants de la légalité n’en disent mot ?

Nous y reviendrons. Parlons de l’ambiance qui prévaut après l’élection à la Socam. L ’un des candidats malheureux vient d’ester en justice pour dénoncer, selon lui, les irrégularités qui ont entaché cette consultation. Vous partagez sa démarche ?

Je ne peux pas partager sa démarche. Ce serait cautionner l’existence même de la Socam qui pour moi n’existe pas. Elvis Kemayo est un grand frère et tout le monde connaît la relation fraternelle que nous partageons. Il m’a appelé de Paris pour me faire part de son souci d’aller à cette élection. J’ai essayé de l’en dissuader, mais il y est allé quand même. Maintenant qu’il s’est brûlé les doigts, je ne sais même pas ce qu’il va chercher en justice. Si c’est pour se plaindre d’une structure qui est illégale devant la loi, il y a fort à parier qu’il sera débouté.

Le fait que l’assemblée générale n’a pas délibéré sur le bilan annuel de la Socam peut être considéré comme une irrégularité ?

Je ne sais pas s’il faut parler d’irrégularité parce que la Socam n’a aucune existence légale à la base ; par conséquent, elle n’a pas de bilan à présenter. Les gens ne payent pas à la Socam. Le ministre lui-même avait sorti un arrêté en son temps demandant aux usagers de ne plus reverser les droits  à la Socam.

Certains parmi ceux qui ont participé à l’élection de la Socam estiment qu’il y a une complicité manifeste de la commission permanente de médiation et de contrôle (Cpmc). Vous partagez cet avis ?

Heureusement que c’est ceux même qui sont allés à cette élection qui en parlent. Qu’est ce qu’ils y faisaient ? Pour moi Cpmc et Socam, c’est blanc bonnet, bonnet blanc, parce qu’à la tête de ces structures se trouve la toute puissante ministre de la Culture qui peut, comme elle veut, piétiner les arrêts de la Cour suprême sans que cela n’émeuve qui que ce soit. Je voudrais juste rappeler que je suis et demeure membre de la Cameroon music coorporation, pour la simple raison que je suis un légaliste. C’est le cas pour moi de vous dire ici que je vais ester en justice parce que la Socam n’a pas le droit de percevoir de l’argent au nom de Lapiro de Mbanga. J’ai rencontré le bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun qui m’a indiqué la procédure à suivre. Le moment venu, je vais porter plainte contre la Socam. A moins que la Socam ne dise aujourd’hui que Lapiro de Mbanga n’est pas un artiste. Mais si je suis un artiste, j’ai la traçabilité de ce qu’ils ont perçu de l’argent tout au moins pendant les trois années que j’ai passé en prison. Un argent qui ne m’a jamais été reversé. Ils n’ont aucune qualité pour percevoir de l’argent à mon nom, sachant que j’ai donné l’exclusivité de cette activité à une autre société.

Vous posez une fois de plus le problème Cmc-Socam où en est-on aujourd’hui ?

L’affaire est très simple. C’est madame la ministre qui a voulu mettre de côté tous ce que le ministre d’Etat, Ferdinand Léopold Oyono, avait mis sur pied. La Cmc pour elle était une affaire du feu ministre Oyono. Alors, une fois qu’elle est arrivée au pouvoir, elle a estimé qu’elle devait créer une affaire à elle. Malheureusement, elle l’a fait contre la loi. La Socam n’a pas le droit de percevoir de l’argent au nom de Lapiro, madame Tutu Muna a beau créer des sociétés de droit d’auteurs, elle ne peut pas créer les artistes. C’est les mêmes artistes qui existent depuis des années. C’est depuis 1978 que je sors des disques. J’ai connu beaucoup de ministres avant qu’elle n’arrive. Malheureusement pour elle, quand elle va quitter ce poste, je serai toujours artiste comme tous les autres. Elle voulait placer ses personnes aux postes stratégiques. C’est dans cette logique que Magloire Ondoa et Sam Mbendé entre autres, sont tombés. C’est pour cela aussi que tous les artistes qui sont restés légalistes n’ont pas de droits depuis trois ans.

Les artistes viennent de recevoir 150 millions de francs cfa de droits reversés par les Brasseries du Cameroun. C’est la preuve que le débat sur la perception des droits d’auteurs est clos ?

Ça m’étonnerait que le débat soit clos, pour la simple raison qu’il n y a pas que les Brasseries qui doivent payer les droits au Cameroun. C’est toutes les entreprises exerçant au Cameroun qui doivent le faire. Est-ce que tout ce monde paye ? Je crois que non. C’est l’une des raisons pour lesquelles la Socam ne pouvait pas présenter un bilan. Il faut bien que cela se sache : la Cour suprême a pris un arrêt et aujourd’hui un compte séquestre est ouvert où l’argent doit être reversé. Il y a donc des entreprises qui y reversent les droits qu’ils doivent aux artistes. Le moment venu, cet argent sera reversé à qui de droit. Il faut aussi préciser que « qui paye mal, paye deux fois. »

L’actualité, c’est aussi l’appel à candidature que les artistes viennent de lancer au chef de l’Etat pour qu’il se représente à la candidature pour un nouveau mandat à la tête de l’Etat. C’est la preuve que les artistes camerounais filent du bon coton avec le garant des institutions ?

Je ne sais pas si c’est les artistes camerounais qui filent du bon coton avec le  garant des institutions. Je m’interroge tout simplement. A la Cameroon music coorporation, nous étions 7 mille artistes répertoriés. Quand 200 individus vont à Mvomeka’a jouer aux griots, ça n’engage qu’eux parce que lorsqu’on fait la différence entre 7 mille artistes et 200 qui vont faire le pitre, la différence est très grande. En fait c’est des militants du Rdpc qui, à leurs heures perdues, sont aussi des artistes qui sont allés à Mvomeka’a appeler le chef de leur parti de présenter sa candidature à l’élection présidentielle.

Nombreux parmi eux ne peuvent pas organiser un concert à 1000 francs. Il faut que cela se sache, la plupart de ceux qui étaient à Mvomeka’a ne peuvent s’en sortir que dans des plateaux où ils sont mis à dix où quinze pour espérer quelques spectateurs. Les noms les plus en vue c’est les Nkotti François et Roméo Dika, ainsi que beaucoup d’autres qui sont des militants engagés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) à ce titre, ils ne peuvent pas prendre sur eux de parler au nom des artistes camerounais. En dehors de Nkotti François quel autre, y compris Roméo Dika, a représenté le Cameroun dans le cadre d’un spectacle hors de nos frontières ?

Qu’est ce qui fait problème concrètement ? La démarche ou la représentativité de ceux qui sont allés à Mvomeka’a ?

Je dis bien que tout fan ou admirateur a le droit de soutenir son champion. Peut-être pour ces personnes, Monsieur Biya est le champion. Le problème, c’est que quand on met 200 personnes sur la balance avec Lapiro de Mbanga qui fustige le projet de modification de la constitution et qui demande à monsieur Biya de ne plus se représenter aux élections parce que le Cameroun n’en a plus besoin, vous constatez que Lapiro de Mbanga pèse bien plus lourd que ces 200 personnes qui sont allées demander à monsieur Biya de se représenter aux élections…

N’est-ce pas un peu prétentieux de croire que vous valez plus que ces 200 artistes ?

En fait, ces gens n’aiment pas ce Monsieur. C’est des gens qui pensent que ce n’est que si Biya est au pouvoir qu’ils vont vivre. Ce n’est qu’à travers des concerts organisés par le Rdpc que certains entendent affirmer leur existence d’artiste-musicien. Je pense que cela pose problème. S’ils avaient du respect pour ce Monsieur qui s’est donné depuis 1963 pour son pays, il a fait ce qu’il a pu. Le bilan peut être discutable, mais il ne s’agit pas de cela. Qui d’autre sert le Cameroun à ce niveau comme lui ? Personne. Ce Monsieur est fatigué et, aujourd’hui où il peut aller tranquillement se reposer, des gens qui disent l’aimer l’empêchent de laisser le Cameroun dans la paix et la prospérité. C’est une façon de le tuer en fait.

Ne vous sentez-vous pas un peu trop seul à le penser ? Vous avez le sentiment que d’autres artistes partagent cette vision ?

La preuve, il n y a que 200 personnes qui sont allées à Mvomeka’a. Vous savez, quand on opte pour le bulletin nul, c’est qu’on est contre. Lapiro a certainement le courage de dire tout haut ce qu’il pense et  ce que beaucoup d’artistes pensent. Je voulais juste réitérer  que j’aime beaucoup Biya ; c’est pour cela que je pense qu’il doit aller se reposer. J’aimerai voir Biya se mouvoir librement comme les Chirac et autres anciens chefs d’Etat au lieu de voir des scènes comme celle qu’on a vécue en Côte d’ivoire. Ces gens qui vont lui demander de se représenter ne l’aiment pas.

Le Chairman du Social democratic front, Ni John Fru Ndi, vient de faire une sortie médiatique dans laquelle il estime que vous êtes un ingrat ?

Je ne sais pas trop sur quelle base le chairman du Sdf estime que je suis un ingrat. Si je suis ingrat, j’aimerais comprendre pourquoi le 15 juin  1991, le chairman fait sa première sortie en qualité de président national du Sdf à Mbanga à mes frais. C’est moi qui l’aide à installer son parti à Mbanga. Si c’est cela l’ingratitude, c’est que c’est une nouvelle définition qu’on donne à ce mot. J’aimerais savoir pourquoi le 10 juin 1991, à la sortie du procès Monga au tribunal de Douala (actuelle Cour d’Appel), au moment où tout le monde scande « Lapiro président ! », je présente un certain John Fru Ndi que personne ne connaît au Cameroun. On savait juste qu’il y a eu six morts à Bamenda pour un parti appelé Sdf devant les Yondo Black et autres Charles Tchoungang qui étaient là, je crois qu’on peut appeler cela de l’ingratitude.

Depuis l’avènement de la démocratie, le Sdf n’a jamais participé aux élections à Mbanga. Tout simplement parce que la population a voulu faire de moi le maire de Mbanga. On m’a imposé le Rdpc, ce que j’ai refusé parce que, pour moi, c’est un parti qui a écrasé le Cameroun depuis l’Unc et je ne pouvais pas lui donner ma caution. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’ai démissionné de ma qualité de chef traditionnel. C’est à ce moment qu’il a été décidé que je devais aller au Sdf et c’est la première fois en vingt ans de démocratie que le Sdf va aux élections à Mbanga. Je pense que c’est Fru Ndi qui est ingrat. J’ai démissionné du Sdf. Je n’ai pas démissionné d’une amitié quelconque avec Fru Ndi. Je suis resté en prison pendant trois ans, la presse n’a cessé de réclamer ma libération sauf le Sdf qui devait prendre les devants.

C’est donc avant tout une simple question de principe ?

Cette formation politique pour laquelle j’ai participé aux élections de 2007, tout au moins dans l’une de ces commissions du Nec, pouvait au moins prendre position pour la forme. Ils ne l’ont pas fait et, c’est de cela qu’il s’agit. Si Monsieur Fru Ndi qui veut se comporter comme Monsieur Biya, comme tout ancien militant de l’Unc qui se retrouve par la suite dans le Rdpc et qui se retrouve par aventure à la tête du Sdf, parce qui faut le dire, et je sais qu’il y a beaucoup de gens comme Ben Muna qui peuvent le confirmer. Quand Fru Ndi qu’il ne pouvait pas venir me voir en prison, je tire les conséquences de ce que le Sdf n’est pas venu m’assister au moment où j’étais en difficulté.

Mieux, Fru Ndi laisse entendre que le Sdf n’a pas envoyé Lapiro faire du désordre, je me pose des questions. Lui qui a l’habitude de poursuivre les gens à la barre comme avec le ministre Marafa pour avoir dit qu’on l’a vu à Bamenda avec un repris de justice dans sa voiture, j’aimerais qu’il fasse la démonstration des affirmations qu’il fait devant la barre. Fru Ndi affirme qu’un artiste ne peut pas donner de conseils à un homme politique, qui lui a dit qu’il est un homme politique ? Fru Ndi n’est pas un homme politique, il est une marionnette de Biya pour bloquer tous ceux qui peuvent s’opposer à lui. J’aimerais interpeller Fru Ndi pour faire remarquer que le dernier chef d’Etat élu est un artiste et il y a beaucoup d’autres exemples. J’aimerais qu’il prenne exemple sur tous ces artistes qui occupent et ont occupé de hautes fonctions politiques dans le monde. Lui qui pense qu’il est un politicien et qui en fait est un libraire, n’a jamais écrit la moindre ligne comme le font certains de ses collègues.

Monsieur Fru Ndi estime qu’il a mis à votre disposition les avocats du Sdf ?

J’ai été défendu par Maître Mbami qui est un grand frère. C’est aussi simple que ça. Maître Mbami est un frère et il y a eu beaucoup d’autres avocats comme maître Manfo qui l’ont  fait pour des raisons diverses. Maître Mbami n’était pas là pour le Sdf, sinon Fru Ndi n’aurait jamais écrit que le Sdf n’a pas envoyé Lapiro faire le désordre à Mbanga. Il a eu des problèmes avec Nintcheu le 23 février 2008, mais il n’en n’a pas fait cas. Quand on l’a accusé de gérer des casses à Bamenda, il n’en a pas fait cas. Personne ne le poursuit pour cela, mais il estime qu’à Mbanga, c’est Lapiro qui l’a fait. C’est une honte de sa part.

Selon le chairman du Sdf, votre départ de ce parti n’impacte pas sur la bonne marche et l’avenir de ce parti ?

Ça ne peut pas impacter sur la marche d’un parti qui ne marche pas. Un parti qui a du mal à avoir un groupe parlementaire à l’Assemblée alors qu’il était parti avec plus de 150 voix à l’Assemblée nationale lors de la réouverture démocratique au début des années 90, c’est un problème. Tout le monde est parti de ce parti, ça n’a jamais posé problème. C’est peut-être lorsqu’il partira lui-même du Sdf que ce sera un problème. Muna, Kah Walla les Asongani ont claqué la porte sans que Fru Ndi n’y trouve un problème. Je peux au moins dire que grâce à moi, le Sdf est parti aux élections à Mbanga. Est-ce que Fru Ndi est sûr que le Sdf va faire les prochaines élections à Mbanga ?

Tous ceux qui quittent le Sdf ont pratiquement les mêmes récriminations à l’endroit de son leader. Rarement ils proposent des solutions pour améliorer le fonctionnement de ce parti  qui est quand même la deuxième force politique du pays?

Ce serait un abus de le dire comme cela. On ne peut pas partir de 150 députés à moins d’une quinzaine et estimer qu’on est la deuxième force politique du pays pendant que son adversaire d’hier a inversé les rôles. Je ne crois pas que ce soit la deuxième force politique. Le problème, c’est que les Camerounais dans leur grande majorité sont déçus par la chose politique. C’est ceux qui ont des intérêts à préserver qui vont dans le Rdpc, généralement pour ne pas mourir de faim ou éviter des redressements fiscaux. La force politique au Cameroun c’est le peuple. C’est lui qui n’est pas d’accord de ce qui se passe dans le jeu politique au Cameroun. Et, c’est ce même peuple qui descend dans la rue en Tunisie et partout ailleurs. Ce ne sont pas des militants de quelques partis politiques que ce soit. La longévité et la dictature de John Fru Ndi sont les raisons pour lesquelles ce parti bat de l’aile. C’est la raison pour laquelle il estime que tous les départs qui interviennent dans ce parti ne constituent pas un problème. Mais, si Fru Ndi quitte le parti il va constater que le Sdf va renaître de ses cendres.

Quels sont les projets immédiats de Lapiro de Mbanga après sa sortie de prison?

Le combat continue. J’ai porté plainte contre le maire de Mbanga et le chef du Canton balong de Mbanga. Depuis environ quatre mois, la présidente du tribunal, pour des raisons dont elle a seule le secret, ne voulait pas enrôler la procédure. C’est suite à l’intervention du président du tribunal de grande instance de Douala que cette affaire a été cotée a un juge d’instruction pour qu’on puisse nous entendre. Vous comprendrez qu’il est question pour ceux qui ont fait de faux témoignages à mon procès de s’expliquer devant la justice.

Entretien avec Joseph OLINGA

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