Une grève générale est organisée ce mercredi par le Syndicat National des Cadres Supérieurs de la Santé de Côte d’Ivoire (Synacassci) pour protester contre l’attaque des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody dans la nuit du samedi à dimanche.
Le mouvement de grève déclenché lundi par les médecins du CHU de Cocody pourrait être étendue à tous les hôpitaux publics de Côte d’Ivoire, a averti le Dr Atté Boka Ernest.
Il convient de rappeler que les «Forces républicaines» (ou «Forces Nouvelles») sont une milice de rebelles qui ont terrorisé le nord de la Côte d’Ivoire depuis une décennie. Avec la bénédiction de la France, les FRCI ont fait chuter Laurent Gbagbo afin d’aider Alassane Ouattara à prendre le pouvoir.
Cette rébellion chargée par la communauté internationale d’assurer la protection de la population ivoirienne a prouvé samedi qu’on ne peut pas compter sur elle. Ces rebelles ont débarqué samedi soir au Centre hospitalier universitaire de Cocody comme une armée barbare pour semer la terreur.
Selon les témoins, un membre des Forces Nouvelles n’a pas pu bénéficié d’un traitement gratuit et cela aurait provoqué la colère de ses collègues qui ont ouvert le feu au sein de l’établissement hospitalier, faisant plusieurs morts.
Le Syndicat National des Cadres Supérieurs de la Santé de Côte d’Ivoire (Synacassci) ne tolère plus que des rebelles armés portent atteinte impunément à l’intégrité physique des professionnels de santé sur leurs lieux de travail.
Les médecins ne sont «pas les souffre-douleur des Forces républicaines de Côte d’Ivoire» et «nous ne l’accepterons pas», a réagi le Docteur Atté Boka Ernest.