Sur ce chiffre, 1.239.892 électeurs sont inscrits sur le territoire mauritanien alors que les 24.778 autres sont inscrits dans des pays étrangers.
Les électeurs à l’intérieur voteront dans 2514 bureaux disséminés dans les différents villages et villes du pays, ceux de l’extérieur étant répartis sur 63 bureaux dans 19 pays à travers le monde.
Les bureaux de vote pour les communautés établies à l’étranger sont installés dans les ambassades ou les consulats de Mauritanie dans les pays concernés.
Le vote commence à 7 heures et se termine à 19 heures, mais il peut se poursuivre au delà de cette heure si des files d’électeurs sont déjà présentes devant les bureaux.
Très suivie à l’intérieur comme à l’extérieur, cette élection sera contrôlée par un dispositif de plusieurs structures indépendantes cherchant à garantir le maximum de transparence et de justesse
Au premier chef de ces structures, il y a la Commission électorale nationale indépendante (CENI), composée de 15 membres désignés paritairement par les pôles politiques qui ont conclu l’accord de Dakar. Ce dernier, signé le 4 juin à Nouakchott, avait aussi permis la formation d’un gouvernement d’union nationale chargé d’organiser l’élection présidentielle, reportée au 18 juillet 2009.
La CENI dont le président et son adjoint ont été choisis parmi la société civile a désigné des démembrements au niveau des 13 régions du pays et des 54 départements relevant de ces régions de façon à pouvoir surveiller la compétition sur l’ensemble du territoire.
Son rôle couvre toutes les étapes de l’opération électorale, à commencer par l’élaboration du fichier électoral jusqu’à la proclamation des résultats en passant par le vote, le dépouillement et le comptage des voix.
Elle établit ses propres résultats en se basant sur les données provenant de ses représentants, ce qui offre la possibilité de confrontation avec les résultats annoncés par le gouvernement
Parallèlement à la CENI, il y a les observateurs internationaux qui peuvent, s’ils le souhaitent, aller dans n’importe quel coin du pays.
Pas moins de 320 observateurs étrangers étaient déjà présents à Nouakchott jeudi soir alors qu’on s’attendait à d’autres groupes qui pourraient arriver vendredi.
Exceptée l’Union européenne qui n’a pas été en mesure de préparer une mission d’observation, vu les délais trop courts, les autres grands ensembles ont dépêché des groupes, tels que l’UA, l’ONU, l’OIF, les ACP, l’OCI, le SIN-SAD et la Ligue des Etats arabes.
Les observateurs internationaux peuvent, eux aussi, observer à tous les niveaux de l’opération, comme le vote dans les bureaux, le dépouillement des voix, leur comptage et la proclamation des résultats.
En plus de cela, chaque candidat est autorisé à se faire représenter dans chaque bureau de vote. Même si, dans la réalité, tous les candidats n’ont pas la possibilité matérielle et humaine de jouir pleinement de ce droit sur un territoire de plus d’un million de kilomètres carrés.
En outre, l’ensemble du dispositif de surveillance est chapeauté par le Groupe de contact international.
Le scrutin est disputé par 9 candidats dont l’ex président du Haut conseil d’Etat qui a pris le pouvoir le 6 août, le général Mohamed Ould Abdelaziz, le chef de file de l’opposition, Ahmed Ould daddah et le président de l’Assemblée nationale, Messoud Ould Boulkheir.