Révolution imminente: Quel sort réserver à ADO?

Demain, c’est déjà aujourd’hui. Je vous le dis et répète : Ouattara, c’est terminé. Alors le temps est venu de travailler sur son sort en attendant la tempête révolutionnaire. Doit-on lui reconnaître un statut d’ancien chef d’Etat ? Au nom du principe de la continuité de l’Etat, doit-on reconnaître les dettes contractées par Dramane OUATTARA durant sa période d’imposture ? Au nom du même principe, doit-on reconnaître les accords de coopération signés avec la France de Nicolas Sarkozy ? Quel destin lui réserver au plan judiciaire ? Que faire de ses chefs de guerre qui auront survécu ? Autant de questions que je vous invite à examiner dès à présent.

– La question du statut d’ancien chef d’Etat

Pour beaucoup d’Ivoiriens consultés, reconnaître un statut d’ancien chef d’Etat de Côte d’Ivoire à OUATTARA, c’est comme ériger un monument en hommage à Ben Laden à Washington. C’est faire une insulte à un peuple meurtri, agressé, humilié, massacré. Il faudra laisser l’histoire s’occuper de cet homme. Volontiers, elle lui réservera une place de choix au “musée de l’imposture” que des jeunes générations créeront en Afrique pour dénoncer cette engeance de traîtres et de corrompus qui auront livré l’Afrique à l’humiliation et à la domination raciste de l’Homme blanc. Et je partage dans une certaine mesure cet avis. OUATTARA a évolué en dehors de tout cadre légal en Côte d’Ivoire.

Des indiscrétions rapportent que pour obtenir la farce d’investiture de Yao N’Dré, 157 ressortissants du village de ce dernier auraient été faits prisonniers. Lorsque le Président du Conseil Constitutionnel a exprimé son refus de s’adonner à cette parodie d’investiture, deux d’entre eux auraient été abattus. C’est donc, comme s’il avait le fusil sur la tempe, que Yao N’Dré a fait ce qu’il a pu faire. Alors pour OUATTARA, il faut trouver autre chose qu’un statut d’ancien chef d’Etat. Il pourra être logé à la même enseigne que Marcel Treich-Laplène (né le 24 juin 1860 à Ussel, en Corrèze et mort à Grand-Bassam, alors capitale administrative de la Côte d’Ivoire, le 9 mars 1890. Il fut le premier explorateur de la Côte d’Ivoire et son Premier administrateur colonial) ou Louis-Gustave Binger (né le 14 octobre 1856 à Strasbourg, mort le 10 novembre 1936 à L’Isle-Adam. Il fut de 1893 à 1898, gouverneur de la Côte d’Ivoire française.) Alors pour un statut d’ancien chef d’Etat, OUATTARA devra voir ça avec la France.

– Les dettes contractées par Dramane OUATTARA durant sa période d’imposture

Dans tout Etat, il y a un principe de droit public qui s’appelle “Principe de la continuité de l’Etat”. Ce principe signifie tout simplement que les engagements de l’Etat ne s’arrêtent pas avec la fin du mandat du Chef de l’Etat. Les hommes peuvent changer à la tête d’un Etat mais les engagements qu’ils contractent pendant qu’ils gèrent l’Etat sont transférés à leurs successeurs, peu importe les conditions dans lesquelles le changement intervient. Mais pour ce qui est de la Côte d’Ivoire, ce principe a lui-même été suspendu par OUATTARA. Annulation de concours, non reconnaissance des actes signés par le Président GBAGBO pendant la période post électorale alors qu’à tout le moins, il gardait encore le sceau officiel de l’Etat, ne serait-ce qu’en attendant la prestation de serment d’un nouveau chef d’Etat qui par ailleurs, n’était personne d’autre que lui-même GBAGBO Laurent.

OUATTARA est même allé plus loin : il a créé une confusion entre les sociétés d’Etat et l’Etat. Les juristes m’expliquent qu’en droit, l’Etat et les sociétés qu’ils créent sont indépendants l’un envers l’autre. Il n’y pas de confusion de personnalité juridique. Donc les actes pris par une société d’Etat selon les lois de la Côte d’Ivoire, échappent aux jeux politiques qui peuvent affecter l’Etat lui-même. Mais OUATTARA a fait annuler semble-t-il tous les actes de gestion accomplis dans les sociétés d’Etat dont les dirigeants étaient supposés membres de La Majorité Présidentielle (LMP). Du coup, il rompt avec le Principe de la Continuité de l’Etat parce qu’il crée un “Etat de substitution : l’état colonial français de Côte d’Ivoire”. Or c’est cet Etat colonial que la Révolution se donne pour mission de remplacer par l’Etat souverain de Côte d’Ivoire qu’il faut rétablir impérativement.

Dès lors, les dettes de OUATTARA ne peuvent pas engager l’Etat souverain de Côte d’Ivoire. Bien plus, il faudra procéder à un audit du service de la dette sous le régime OUATTARA pour mieux situer les responsabilités et orienter les éventuels créanciers vers les vrais débiteurs. Jamais la Côte d’Ivoire libre n’acceptera de rembourser les dépenses de la France pour entretenir la Licorne et décimer la jeunesse ivoirienne, même si ce pays colonialiste a pris le soin de transformer ces dépenses en prêt d’un montant avoisinant les 500 milliards de francs CFA. Ce qui est dit, est dit !

– Les accords de coopération signés avec la France de Nicolas Sarkozy

Nul ne peut légitimer un contrat qui vise son aliénation ou sa destruction. Ce n’est qu’une question de bon sens. Sur cette question, les accords signés sont inexistants pour la Révolution. Ce qui n’existe pas n’appelle aucun débat. Il doit être ignoré ; un point, c’est tout.

– Quel sort réserver au plan judiciaire à OUATTARA et à ses chefs de guerre rescapés éventuels de la Révolution ?
Cette question invite les Ivoiriens à se prononcer sur la responsabilité pénale de OUATTARA et ses hommes pour les crimes de sang et les crimes économiques commis en Côte d’Ivoire. Faut-il les juger et les jeter en prison ? Faut-il décréter une amnistie pour les crimes de droit commun et laisser punir les crimes contre l’humanité ? Comment doivent-il dédommager les victimes de leurs barbaries, en termes bien entendu de dommages et intérêts ?

Mais OUATTARA et ses chefs de guerre n’ont pas agi seuls. Il y a bien des commanditaires, des complices : je pense à la France, à Nicolas Sarkozy le fasciste, Choï le manipulateur, Hamadoun Touré l’incitateur, Blaise Compaoré, Wade et consorts, qui dans un monde dit moderne, ont armé des mercenaires, des prisonniers et des bandits pour semer la mort, piller des biens privés et publics, organiser la ruine de la Côte d’Ivoire. Sur cette question, les Juristes nous en diront plus, sur comment lever l’immunité de Choï et le poursuivre en Justice. Ils devront nous dire aussi comment obliger la France à indemniser ses victimes civiles ivoiriennes et l’Etat de Côte d’Ivoire. Mais une certitude doit vous habiter : c’est que chacun d’eux recevra selon ce qu’il aura semé.

Patriote, comme tu le vois, la Révolution Permanente est profondément enracinée dans une démarche démocratique participative. Alors, elle t’implique et demande ton opinion sur les grandes questions qui engagent l’avenir de ta Nation. Elle ne t’impose rien qui lui serait dicté par un maître blanc tapi dans le noir. C’est donc l’aube de ta liberté idéologique et citoyenne qui se révèle à toi. Elle est marquée par tes choix sans contrainte, ta vision autonome de l’avenir de ta Nation et de ton Afrique si riche, l’expression souveraine de ta dignité de citoyen libre. La Révolution Permanente est ta voie et celle de ta postérité, si tu rêves ton Indépendance vraie.
 
A très bientôt.

Hassane Magued

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