Les Rebelles libyens multiplient les allégations mensongères à l’endroit de l’Algérie, qui résiste à ces attaques à travers une diplomatie aguerrie. En attendant, le conflit s’enlise et l’espoir d’une solution politique s’évapore de plus en plus, davantage éloigné devant les implications disproportionnées des Occidentaux.
Alger riposte aux graves accusations émises par le porte-parole des rebelles libyens, et confirme une fois de plus la mauvaise intention de ces allégations qui visent à ternir l’image de l’Algérie. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, tout en qualifiant de «spécieuses»les déclarations calomnieuses du chef militaire des rebelles libyens, dans un entretien accordé au journal «Al Chark Al Awsa», a affirmé que ces accusations «traduisent un acharnement insensé contre l’Algérie». «Nous ne comptons plus réagir à ce genre de déclarations spécieuses qui traduisent un acharnement insensé contre l’Algérie».
Abdel fattah Younès chef des opérations militaires de l’insurrection libyenne |
Le chef militaire libyen, Abdel fattah Younès a accusé manifestement l’Algérie d’être au fait de l’existence d’un bateau d’armes qui aurait transité par le port de Djedjen (Jijel), et serait destiné à renforcer les forces loyales de Mouammar Kadhafi, et ce en dépit des avertissements de l’OTAN et de l’Union Européenne (UE). «Évidemment, on ne dit pas n’importe quoi. Nous avons des preuves et des documents. Après la libération de la Libye, nous allons rendre publiques ces preuves», a ajouté Abdelfattah Younès, en guise de certitude quant à l’implication de notre pays dans cette opération de soutien à Kadhafi. Allégation à laquelle Alger avait apporté un démenti formel et catégorique, réitérant par là même le plein respect de l’Algérie aux résolutions des Nations unies et de l’Union africaine (UA) concernant tous les conflits régionaux, notamment en Libye. «Ces déclarations finiront immanquablement par porter le discrédit sur leurs auteurs ; il est clair pour nous que ces gesticulations insignifiantes entrent dans le cadre d’une tactique de diversion et de pression mais elles ne nous feront pas dévier de notre position constante en faveur d’une solution politique à la crise libyenne dans le cadre des efforts menés actuellement par l’Union africaine et par l’Organisation des Nations unies», a expliqué le porte-parole du MAE, précisant au passage que ce genre d’allégations calomnieuses visent à faire pression sur l’Algérie afin qu’elle change d’avis et de position face à la crise libyenne. Pour rappel, la position algérienne est restée inchangée depuis le début du conflit armé en Libye voisine. D’emblée, l’Algérie a opté pour une solution politique négociée entre les parties concernées du conflit, en conformité avec la feuille de route de l’Union africaine, qui vient d’être mise à jour à l’occasion du Sommet des chefs d’Etat qui s’est tenu à Malabo en Guinée-équatoriale. Le porte-parole des AE a réitéré dans ce sens que «tous les acteurs s’accordent à dire aujourd’hui qu’il n’existe pas d’autre solution en dehors de la solution politique et que la campagne militaire est dans l’impasse, selon l’avis même de hauts responsables militaires de certains pays membres du groupe de contact sur la Libye», pour remettre sur la table la position algérienne. A cet effet, la feuille de route africaine garde toute sa pertinence, selon le même interlocuteur, car la voie pacifique et politique seule permettra aux Libyens de choisir leur avenir en toute souveraineté et sauvegarder la souveraineté territoriale de leur pays livré à feu et à sang. Pour rappel, depuis le début du conflit en Libye, les attaques à l’égard de l’Algérie ne se sont jamais tues, perpétrées par les Insurgés et certaines parties occultes qui ne disent pas leur nom. Néanmoins, la position algérienne reste constante et louable sur les plans régional et international.