Les pro-Gbagbo boudent Ali Coulibaly, mais dans le désordre ?

7 août 1960- 7 août 2011, cela fait 51 ans que la Côte d’ivoire, ex colonie française a accédé à l’indépendance comme bien d’autres pays d’Afrique noire.

Mais bien que cinquantenaire, plusieurs états africains n’ont toujours pas démontré la preuve de leur maturité.
Longtemps assimilé à son pays, le père de la nation ivoirienne et sage de l’Afrique, feu Félix Houphouêt-Boigny, a dû employer « les bonnes manières » avant de bénéficier des largesses de l’ancien maître.

Dix-huit ans après sa mort, c’est un ultra libéral devenu président dans les conditions chaotiques, qui tente cette même opération séduction auprès de l’occident, là où l’opposant charismatique de Félix Houphouêt-Boigny, lui également devenu président dans les conditions calamiteuses, a été de tout son mandat (2000-2011), considéré comme un ultra nationaliste par l’occident. Lui qui n’aurait jamais renoncé à aucun contrat, même juteux avec la France, sera longtemps vilipendé dans les tabloïdes français avant d’être débarqué le 11 avril 2011.

C’est donc un président ultra nationaliste mais qui n’aurait jamais rien nationalisé dans son pays, qu’entendent célébrer, ce 7 août  à Paris, plusieurs mouvements, associations et partis politiques ivoiriens et panafricains.
En outre, si du côté de la rue Raymond Poincaré dans le 16e arrondissement, tout semble fin prêt pour célébrer cette indépendance (date anniversaire), les partisans du président déchu, Laurent Gbagbo, eux, n’ont toujours pas réussi à fumer le calumet rouge.

C’est donc tout naturellement qu’ils se sont séparés en queue de poisson, alors qu’ils avaient enfin la chance de parler d’une seule voix au cours d’une rencontre dite des leaders, et qui a rassemblé la quasi-totalité des mouvements et associations proches de l’ancien président. C’était le mardi 2 août dernier à Paris.

Abel Naki, un petit dans un gros manteau de leader

En initiant la rencontre dite des « leaders », le président du Cri Panafricain ou le facebooker de Gbagbo, a voulu voir la lutte des résistants en haute définition (format 3D). Mais  c’est sans compter avec la guerre de cloché des  soi- disant leaders de mouvements patriotiques, pro-Ggagbo à Paris. Car si pour la première fois, plus de cinquante « leaders » se sont retrouvés, une initiative saluée par tous, il aura fallu un peu plus de 3heures chrono pour l’adoption d’un ordre du jour bien que comprenant 2 points :

-Comment harmoniser les différentes activités de résistance sur la place parisienne et les préparatifs de la marche du 7 août prochain.
Après donc d’intense discussion, l’assemblée ne  retiendra qu’un seul point au menu : Celui des préparatifs de la marche. L’autre point jugé très sensible est renvoyé à une date ultérieure, pour éviter les questions qui fâchent.
Après un tour de table, il est ressorti que pour la seule journée du 7 août 2011, près de 4 demandes d’autorisations ont été effectuées à la préfecture de police de Paris.

Mais plus, alors que ces demandes concernent des manifestations publiques pour le même motif (contre-manifestation pour la fête de l’indépendance du 7 août à Paris), là où certains auraient pris l’option d’un rassemblement à la place Trocadéro avec des bougies allumées en signe de recueillement en mémoire des nombreuses victimes de la guerre en Côte d’Ivoire, d’autres en revanche souhaitent l’occasion plus éclatante. Pour ce faire ils proposent une marche, silencieuse ou pas, mais qui partirait de la même place Trocadéro et qui aura pour point de chute, la place Victor Hugo à proximité de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris, là où ce même jour, d’autres Ivoiriens sont conviés par la chancellerie ivoirienne pour la commémoration des 51 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire.

Malheureusement alors que tous sont d’accord pour une mobilisation à la dimension des mouvements pro-Gbagbo et autres soutiens panafricains de l’ancien régime, 4 heures n’ont pas suffi pour départager les deux options, au grand regret de l’initiateur de cette rencontre, que l’on qualifierait, si elle n’avait pas accouché d’une souris, d’historique. Bien que trop petit dans son nouveau manteau de leader, Abel Naki aurait convoqué à nouveau ces différents « leaders » ce  mercredi 3 août afin de trouver une issue. Quel courage !

Claude Koudou, le prof décalé   

C’est en sa qualité d’aîné qu’il aurait été saisi par l’initiateur de la rencontre dite des « leaders » pour accueillir l’évènement dans les locaux des éditions L’harmattan dont il est un des responsables. C’était donc à juste titre qu’il présida la séance.

Mais si Dr Koudou Claude, Enseignant-écrivain, président des convergences pour la paix et le développement de l’Afrique (CPDA), vice-président du réseau Côte d’Ivoire Diaspora (Recid) chargé de la coordination Extérieure, Membre de la coordination des intellectuels d’Afrique et des diasporas africaines, a donné son OK, le pluridimensionnel aurait manqué cette belle occasion pour déverser son venin sur ceux-là même, contre lesquels il murmurerait de lui avoir volé son projet. Car selon des indiscrétions, Claude Koudou aurait eu le premier l’idée d’un rassemblement pour ce 7 août avec des bougies. Il aurait même  pris le soin de les faire fabriquer à l’effigie des couleurs ivoirienne. Elles seraient déjà en vente contre 5 euros/bougie. Une autre action bien juteuse, à l’instar des nombreuses levées de fonds en direction des exilés ivoiriens. Bien malin celui qui pouvait décrypter la façon dont il a conduit cette rencontre de ce mardi. De là à dire que le prof a décalé et les autres ont coupé est vrai, nous voulons bien y croire !

Bernard Houdin, le blanc de Gbagbo

Que fait Bernard Houdin à une rencontre des Ivoiriens de Paris ? Pourrait-on s’interroger. Conseiller de l’ex-président ivoirien, M. Houdin selon des bruits de couloirs serait nommé récemment par son patron depuis sa résidence surveillée de Korhogo dans le nord de la Côte d’Ivoire, comme coordonnateur de toutes les actions et activités de la diaspora pro-Gbagbo en Europe. C’est donc à juste titre qu’il aurait été convié à ce repas d’un soir par son ami, Claude Koudou. Malheureusement c’est sur la pointe des pieds que le Français de Gbagboest parti de la salle sans convaincre.

Car pour le conseiller de Gbagbo, la ligne de son patron serait constamment dévoyée par ses propres partisans : « Le président dit d’éviter les provocations(…) dans vos discours et slogans, il ne faut pas attaquer la France, mais peut-être une certaine politique française de Sarkozy » a-t-il informé et d’ajouter : « Vous pouvez prendre l’arrestation du journaliste Herman Aboa comme le symbole de l’absence de la liberté d’expression en Côte d’Ivoire…en placardant sa photo et en expliquant calmement à l’opinion nationale et internationale les dérives du nouveau pouvoir d’Abidjan, sans crier ni s’en prendre aux intérêts de la France ». Bon ou mauvais conseil ?

« Ce n’est pas à M. Houdin de nous dire la conduite à tenir ici en France. Il a été nommé par le président Gbagbo parce qu’il est français et serait capable de défendre les convictions de ce dernier auprès de ses parents français. Malheureusement, rien n’a été fait sinon cela n’a pas empêché la France de débarquer notre président » tranche, Dali, très en colère.

Brigitte Kuyo, la lucidité retrouvée !

Longtemps critiquée pour s’être accaparé du parti présidentiel (FPI) en France, dame Brigitte revient de loin.
Qui aurait cru que la patronne du parti d’AffiNguessan en France, serait enfin à l’écoute des nombreux mouvements de soutien du président Laurent Gbagbo ?

Invitée elle aussi à prendre part à la rencontre des « leaders », c’est une Brigitte peu bavarde qui pour sa première prise de parole, après plus de 2 heures de mutisme, rassure : « Nous, en tant que parti politique, nous serons là à chaque fois que nous sommes sollicités ou que des actions sont menées en faveur des membres ou proches de la majorité présidentielle (LMP)…Nous en avons les moyens tant humains que financiers pour vous aider ».
Or donc le FPI avait-il autant d’argent pour soutenir ce type d’action en France ? Comme le dit l’autre, mieux vaut tard que jamais !

François Guina, le leader en sursis

Le coordonnateur de l’union des mouvements et associations de la diaspora pour Laurent Gbagbo (UMAD-LG) était lui-aussi du marigot des « leaders ». Seulement, là où tout le monde attendait le leader d’un futur mouvement ou parti politique c’est selon, c’est un Guina lessivé qui s’est présenté à l’assistance sous la casquette de responsable du «  comité citoyen ». Ne nous demandez pas de quoi il s’agit.

Combattu au Cojep-France et certainement incompris à l’Umad, sans le LG, un transfuge du premier et qui, il y a quelques semaines a annoncé en grande pompe un giga meeting à Abidjan, au mois de novembre prochain, François Guina n’a point l’envie de disparaître de la scène politique en France. Toutefois, au moment où des nouveaux leaders font leur apparition sur la scène politique en Côte d’Ivoire et à Paris, c’est sûrement un Guina François en sursis qui tente le tout pour tout pour s’insérer dans les rangs.

Tidiane Oula, le président sans palais

Regrouper tous les mouvements LMP dans une plate-forme qui aura pour mission de réfléchir sur les grandes lignes et actions à mener en direction de la Côte d’Ivoire. Tel fut les motivations de la naissance du Curci (cadre unitaire de réflexion pour la Côte d’Ivoire). Malheureusement, à l’instar de sa copie conforme, UMAD, le CURCI cherche son leader ! Le vrai. Et ce n’est pas un Tidiane ou encore un Wê qui serait taillé pour cette mission. Cette réflexion est partagée par beaucoup d’autres personnes si celles-ci n’ont pas le courage de le lui dire, elles ne cachent pas leur peine à voir un non Bété (ethnie de l’ex-président ivoirien) à la tête d’une telle organisation. Cette information jusque-là sous les manteaux peut-elle avoir des répercussions sur le dévouement du président Oula Tidiane ? Non serait notre position, même si ce dernier est annoncé à occuper d’autres taches non les moindres dans la vie politique et associative du temps. Suivez notre regard du côté d’une grande agence de communication en gestation.Affaire à suivre !

Pacôme Zegbé Brice, le félin

L’ex Fesciste, devenu responsable du mouvement des jeunes socialistes (MJS) à Paris, veut marquer un grand coup. En créant avec des amis le CRD (comité de résistance pour la démocratie), Brice Pacôme Zegbé n’a aucune intention de fusiller le socialisme, bien au contraire, il entend se mettre à la page. Car ne dit-on pas qu’à chaque époque son combat et ses héros ? L’heure de la résistance ayant sonné, avec plusieurs leaders en exil, fallait-il rester dans la réflexion idéologique ou bien porter sa pioche pour le rétablissement de  l’état de droit en Côte d’Ivoire ?

 Et c’est bien loin d’un effet de mode, car s’il lui est reproché sa fougue et ses réactions parfois vives, Pacôme aura par plusieurs fois prouvé qu’il est un Homme !En outre Pacôme reste-t-il une énigme pour d’autres. Pour comprendre, nous avons passé au peigne fin ses agissements et autres comportement de ces derniers jours.Souffrez que nous n’en fassions pas un large commentaire.Cependant, selon une source bien introduite, les sorties intempestives aux allures de la provocation ou de sabotage des actions en dehors des siennes, trouveraient une explication du côté du Ghana.  Proche de DamanaPicass, le héros des élections de novembre 2010,  Brice Pacôme Zegbéserait-il en mission pour démonter tous les relais parisiens de l’autre ?
Heureusement que les Ivoiriens de France sont merveilleux. Car qu’il y ait un bloc, cadre ou coordination en vue d’harmoniser toutes les actions de résistance à Paris, ou bien que les organisations pré établies gardent leur autonomie, ils sont nombreux les ivoiriens qui sortiront juste pour la cause ivoirienne sans tenir compte de l’identité des organisations.

Et c’est avec fierté qu’ils sortiront probablement aussi nombreux ce 7 août, pour une fois encore clamer comme ce fut le cas le 2 juillet dernier, la libération de tous les prisonniers politiques et le rétablissement d’un état de droit dans leur pays d’origine, la Côte d’Ivoire.

Philippe K.

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