Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 7 heures (heure locale et GMT) devant des électeurs qui avaient déjà formé de longues files d’attentes depuis les premières heures de la journée.
Au démarrage du vote, les opérations semblent jusqu’ici se dérouler dans le calme et les électeurs votent à tour de rôle avec discipline et sérénité.
Au Ksar, au nord de Nouakchott, l’afflux d’électeurs était relativement moyen dans toutes les premières minutes.
Quelques heures avant le début des opérations des hommes en armes avaient échangé des tirs avec des éléments de la police devant le commissariat de Ksar non loin du lieu de l’assassinat le mois dernier d’un ressortissant américain par des membres du réseau d’El Qaïda du Maghreb arabe.
Le ministre de l’Intérieur avait déclaré vendredi que certains hauts fonctionnaires de l’Etat et des officiers supérieurs n’ont pas observé leur droit de réserve pendant la campagne électorale.
Au total 1.264.670 électeurs mauritaniens sont appelés à voter dans 2.577 bureaux à l’intérieur du pays et dans ses ambassades et consulats à l’étranger.
Plusieurs centaines d’observateurs internationaux ont été déployés pour surveiller le déroulement de ce scrutin, sensé mettre un terme à la crise née du putsch du 6 août dernier.
Une Commission électorale nationale et indépendante (CENI) a été également mise en place pour contrôler l’élection présidentielle disputée par 9 candidats dont l’ex chef de la junte, le général Mohamed Ould Abdelaziz, le leader de l’opposition, Ahmed Ould Daddah et le président de l’Assemblée nationale, Messoud Ould Boulkheir.
Le Groupe de contact international sur la crise mauritanienne chapeaute, de son côté, ce dispositif de surveillance destiné à garantir le maximum de transparence et de justesse.
Cette élection devra mettre un terme à la crise politique issue du coup d’Etat du 6 août 2008.