Jetée dans la rue suite à une querelle foncière, la liste électorale d’Elecam inutilisable. Les listes électorales de la Lokoundjè introuvables.Les membres d’Elecam de cet arrondissement dans le département de l’Océan sont dans la tourmente.
Ngo Soh Ekwé Clémentine Michelle, présidente du bureau d’arrondissement d’antenne Elecam Lokoundjé pour les inscriptions sur les listes électorales a été expulsée de son domicile le week-end dernier par son frère aîné Ekwè Emile qui entend occuper les locaux. La déguerpie occupait les lieux depuis 12 ans. C’est en rentrant de Fifinda où elle s’occupait de l’enregistrement des électeurs sur les listes électorales que la victime a retrouvé ses effets (salons, vêtements, matériels de restauration, lits, matelas, documents personnels parmi lesquels les documents d’Elecam, notamment les listes électorales) dehors. Mme Ngo Soh Ekwè affirme n’avoir pas été notifiée de son expulsion.
Encore rouge de colère, elle reconnaît néanmoins être au tribunal avec son frère aîné Ekwè Emile qui, selon ses dires « a cédé la concession en l’an 2000,ça fait presque 12 ans .A ce jour il demande de réintégrer, alors que c’est moi qui ai réalisé tous les travaux. Nous sommes passés au tribunal ; j’ai été déboutée en première instance. Mais j’ai fait appel et en dehors de toute notification, il a fait casser ma porte et jeté tous mes effets dehors sous la pluie, y compris tout le matériel d’Elecam qui s’y trouvait ».
Rencontré sur les lieux, le représentant Upc dans la commission d’inscription sur les listes électorales dans la Lokundjé , Botétémé, est désemparé. « Je suis venu demander les documents afin de rendre compte à mon parti (l’Upc) du travail réalisé et là, la présidente me dit que c’est impossible, qu’elle a été expulsée de sa maison comme le constater vous-même. Je suis dépassé. Qu’est-ce que je vais dire aux membres de mon parti ? », pleurniche-t-il. Selon la présidente de bureau Elecam Lokoundje, le procureur de la République de Kribi aurait décliné sa responsabilité. « Il me demande de me référer à un juge de contentieux, alors que j’ai fait appel. Je me rends simplement compte que chacun ne veut pas prendre ses responsabilités », regrette-elle tout en appelant les autorités publiques et judiciaires à diligenter le problème.
Silencieux devant les lamentations de sa sœur, Ekwè Emile ne sortira de sa réserve qu’au départ de cette dernière : « c’est le merci d’une sœur à son frère. Mais Dieu est là », se contentera-t-il de dire, philosophe !
Alex Nginkal