David Nyaké a rendu l’âme dans la nuit de mercredi à jeudi 10 novembre 2011 à l’hôpital général de Douala.
La mort vient une fois de plus de frapper la presse camerounaise. Après Jules Koum Koum, le représentant de Reporters Sans Frontières au Cameroun, directeur de publication du «Jeune Observateur» tué dans un accident vendredi 4 novembre 2011, c’est au tour de David Nyaké son micro.
Le journaliste de la Cameroon radio and télévision (Crtv), en service jusque-là à la station régionale du Littoral, est mort à 23 heures à l’hôpital Général de Douala des suites d’un malaise, comme l’explique sa fille aînée. Mabelle Ebot Nyake, le visage larmoyant a pu trouver assez de ressources pour raconter les circonstances de la disparition de son géniteur. « Il a eu un malaise hier (mercredi) en soirée. Comme il avait beaucoup de peine à respirer, il a demandé qu’on mette le ventilateur en marche. Il a commencé à vomir par la suite. C’est ainsi qu’on décide de le conduire à l’hôpital Général aux environs de 22heures. Une heure après, le médecin nous annonce qu’il n’est plus » explique-t-elle, lorsqu’elle est venue à la station régionale de la Crtv récupérer certaines affaires de son défunt père.
La disparition de «Dave, ou Nyaks » comme l’appelaient affectueusement ses proches est une pilule amère à avaler. « Il était comme un frère pour moi. Je ne réalise pas encore que cette triste nouvelle est vraie », témoigne à chaudes larmes Sally Ebenye Nyoki une consoeur. « J’étais chez lui hier mercredi, mais je n’ai pas pu le rencontrer. Son épouse m’a dit qu’il était profondément endormi », ajoute celle qui a partagé jusqu’ici le même bureau avec David Nyake. Le professionnel du micro souffrait, selon ses confrères, de l’hypertension artérielle. Il était d’ailleurs en repos maladie et devait reprendre le travail lundi 14 novembre 2011. Pour Gisèle Nnemi Nga, « il va beaucoup nous manquer. C’était quelqu’un qui aimait son travail, et mettait tout en oeuvre pour bien le faire. Il détendait toujours l’atmosphère avec ses blagues. Il était rarement en colère».
David Nyake commence sa carrière de journaliste très tôt à la Crtv, région du Centre. Pour une courte période avant d’être affecté à la station régionale du Littoral. « Quand j’arrive ici en 1991, il était déjà là », affirme une journaliste. A 54 ans, David Nyake laisse derrière lui une épouse et deux enfants. Pour rappel, il meurt un an après son collègue Sévère Amougou. En attendant le programme des obsèques… Faut-il le reconnaître, la corporation perd là un professionnel accompli.
Valgadine Tonga