Le Centre de développement de la pêche maritime (CDPM) qui vient par ailleurs de tenir son conseil d’administration à Douala, a relevé la nécessité pour les pouvoirs publics, d’investir dans ce domaine en développant notamment les joint-venture avec les firmes étrangères.
Avec plus de 300 kilomètres de côte, le Cameroun produit moins de cent mille tonnes de poisson par an (près de trente mille tonnes pour la pêche artisanale et soixante dix mille tonnes pour la pêche industrielle).
Pourtant, la demande nationale tourne autour de cent cinquante mille tonnes par an, ce qui représente près de la moitié des besoins.
« Nous avons constaté que la plupart des armateurs étrangers, Chinois et Indo-pakistanais par exemple pêchent dans nos eaux et écoulent leurs meilleurs produits à l’étranger », affirme-t-on à la délégation régionale de la Pêche pour le Littoral à Douala.
L’installation prochaine des centre industriels de pêche à Kribi (Sud) et à Limbé (Sud-ouest) par les Japonais augure un avenir meilleur, d’autant que le gouvernement camerounais a déclaré qu’il avait l’intention de déployer un satellite au dessus des eaux territoriales afin d’en assurer un meilleur contrôle.
En attendant, le Cameroun est obligé d’importer une grande quantité de poisson de l’Union européenne, de la Mauritanie, du Sénégal ou du Brésil pour ravitailler un marché intérieur déficitaire.
Sur place au pays, la pêche artisanale est dominée par les étrangers, essentiellement les Béninois, Ghanéens, Maliens, Nigérians…au détriment des Camerounais.