Lors d’un discours devant ses partisans, l’aspirant républicain a soutenu que les « fausses accusations », « sans preuve », à son endroit avaient fait trop mal à lui, à sa femme et à sa famille. Herman Cain soutient qu’elles ont sapé sa capacité à faire valoir ses positions dans l’opinion publique, mais reconnaît avoir fait des erreurs.
« J’ai fait beaucoup d’erreurs dans ma vie. Tout le monde en fait. J’ai fait des erreurs professionnelles et personnelles. J’en ai fait au cours de ma campagne. Je prends la responsabilité pour tout ça ».
Il tient toutefois les médias et les élites responsables de ses déboires et soutient avoir la pleine confiance de sa femme et de ses proches. « Je suis en paix avec Dieu, avec ma femme, et elle l’est avec moi », a-t-il déclaré.
Il a par ailleurs fait allusion à une organisation qu’il mettrait sur pied pour promouvoir ses idées, et précise qu’il appuiera sous peu un autre candidat.
Multiples allégations
Herman Cain avait attiré l’attention au début de sa campagne avec son style populiste et un message conservateur simple sur le plan fiscal, le « 9-9-9 », soit un taux unique de 9 % pour l’impôt personnel sur le revenu, l’impôt sur les sociétés et la taxe de vente.
Mais le parcours du « Cain Train », nom donné à sa campagne, a été freiné au cours des dernières semaines par de multiples allégations à caractère sexuel.
Cette semaine, une femme d’Atlanta a déclaré qu’elle avait été sa maîtresse pendant 13 ans. Ginger White a montré des factures de cellulaire pour prouver qu’ils avaient eu des contacts téléphoniques fréquents. Herman Cain a aussitôt réfuté les allégations, mais il a admis qu’il connaissait Mme White depuis plusieurs années.
Cette révélation ne faisait que s’ajouter à d’autres allégations, de harcèlement sexuel cette fois, concernant M. Cain. En effet, la popularité de M. Cain, qui jusqu’au début novembre trônait en tête des sondages en compagnie de Mitt Romney, avait déjà chuté après que quatre autres femmes l’eurent successivement accusé de harcèlement sexuel.
Depuis la médiatisation de ces allégations, l’ancien directeur d’une chaîne de pizzérias a été devancé dans les sondages par l’ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich.
Au cours des dernières semaines, Herman Cain a également trébuché sur quelques enjeux internationaux, notamment en disant que la Chine « tentait de développer l’arme nucléaire » – alors qu’elle dispose de cette technologie depuis 1964 – et sur l’intervention américaine en Libye.