Terreur à Tiassalé-N’douci. Un commando vole, viole et tue !
Depuis la fin de la crise postélectorale, l’insécurité s’est installée au coeur du pays. Les criminels et autres braqueurs, désormais dotés d’armes lourdes (kalachnikov, RPG, grenade défensive, etc.) font chaque jour des victimes.
Dans le département de Tiassalé, à quelque 120 km d’Abidjan, la situation est particulièrement préoccupante depuis que les FRCI sont indésirables dans les rues d’Abidjan. L’insécurité bat son plein dans la région, au point que les populations ne savent plus à quel saint se vouer. Les actes d’agression perpétrés par des commandos lourdement armés ne se comptent plus tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Porte d’entrée du département et à quelques encablures de l’autoroute du nord, la sous-préfecture de N’douci est devenue de ces bandits de grands chemins. C’est la terreur dans la ville où les populations s’enterrent chez elles à partir de 19h.
Dimanche 22 janvier 2012 dernier, c’est une famille qui a été entièrement décimée dans la sous-préfecture de N’douci, à huit kilomètres environ du chef lieu de département. Il s’agit, selon des témoins, de la famille Alloka, du nom d’un fonctionnaire travaillant à la souspréfecture de la localité, qui a été égorgé au cours de l’attaque de son domicile. Son épouse qui venait d’être mutée dans la ville, afin de faciliter le regroupement familial, a elle été éventrée.
Alors qu’elle portait une grossesse, ses bourreaux l’ont d’abord violé avant de lui ôter la vie de manière atroce. Mais ce n’est tout. Car le fils de M. Alloka, d’ethnie dida, n’échappera pas au sort tragique que les criminels réservaient à sa famille. Il a été froidement abattu d’une balle alors qu’il tentait de prendre la fuite. Ce même jour, les criminels ont écumé l’hôpital de la ville où ils ont, une fois de plus, fait parler d’eux en abusant de la sage-femme de service, après avoir fait main basse sur d’importants biens matériels. Au cours de la nuit du samedi au dimanche, au moins six maisons auront été visitées.
La veille, soit le samedi 21 janvier 2012, c’est le domicile du responsable de la section RDR de N’douci qui a été le théâtre d’une scène d’agression. Une fois maitre des lieux, les bandits ligotent le chef de famille à qui ils réclamant une forte somme d’argent. Comme à leur habitude, ils menacent de violer l’épouse de leur victime. Sous l’effet de la panique, celle-ci leur indiquera le lieu où son mari garde ses économies. Un acte qui lui aura permis d’échapper à ses bourreaux et à l’homme politique d’avoir la vie sauve.
Ce même jour, ce sont quatre filles qui ont été violées dans une famille guéré. Les bandits qui s’attendaient à arracher une fortune au mari de dame C., un Blanc qui venait d’arriver de la France, ont dû se rendre compte que ce dernier ne séjournait pas à N’douci. Ils ont donc jeté leur dévolu sur des jeunes filles qui n’ont pu se défendre face à leur arsenal et leur allure. Une semaine plus tôt, c’est un instituteur qui recevait la visite du commando lourdement armé qui sème la terreur dans la région. Il a été molesté copieusement pour avoir tenté de s’opposer au viol de sa fille, une adolescente à peine à l’âge de la puberté.
Emmanuel Akani