La ville de Katiola où sont détenues des personnalités et des proches du régime de Laurent Gbagbo a connu une ambiance électrique dans la nuit du vendredi à samedi dernier. En effet, les prisonniers de droit commun pensionnaires de la maison d’arrêt de la localité ont manifesté bruyamment. Et à l’issue de la mutinerie, 18 des 62 prisonniers ont réussi à s’évader de la prison.
Ils se sont retrouvés dehors après avoir pris en otage le garde pénitenciaire de service. Celui-ci, à la demande du restaurateur qui allait donner de la nourriture aux détenus pro-Gbagbo, a ouvert le portail. Il ne fallait pas plus pour que les prisonniers saisissent cette opportunité pour prendre l’agent en otage, avant de fondre dans la nature. Le constat a été fait tôt le samedi. Aussitôt, les autorités compétentes se sont rendues sur place pour tenter de déterminer les circonstances exactes de cette évasion massive.
La maison d’arrêt de Katiola qui abritait seulement des proches du président Laurent Gbagbo, Géneviève Bro Grébé, Sangaré Aboudramane, Kuyo Téa Narcisse, Jean-Jacques Béchio, après la crise post-électorale, a vu son effectif s’accroitre avec l’arrivée en nombre considérable des prisonniers de droit commun. Selon des sources à Katiola, aucun prisonnier proche du président Laurent Gbagbo n’est mêlé à cette évasion. Et tous se porteraient bien. Depuis samedi, les éléments des forces républicaines (Frci) patrouillent dans la ville pour reprendre les évadés et les renvoyer dans leur cellule de la prison.
GN