Solution, maintenant on fait quoi ?

On fait quoi, Solution, avec cette insécurité permanente et généralisée ?

 Avec cette psychose entretenue d’une guerre toujours actuelle ; avec tes dozos et tes milliers de miliciens encore en armes qui continuent de tuer, sans raison, des civils sympathisants de Gbagbo; avec ton incapacité à désarmer tes milices hétéroclites ;  avec ce nouvel accord de défense signé avec ton parrain et qui avilit la Côte d’Ivoire, ramenant ainsi ce pays aux années des indépendances nominales ; avec les décès en cascade des ivoiriens interdits d’utiliser leurs ressources gelées injustement.

On fait quoi maintenant, Solution, toi qui te dis démocrate ?

Avec ton refus de négocier avec l’opposition ; avec Gbagbo, ton adversaire que tu considères comme un ennemi, déporté à la CPI, quand lui t’a fait bénéficier de sa clémence et de sa générosité, toi le père de la rébellion ;
avec cette CPI qui, aujourd’hui, est, par ta volonté, aux trousses du chef déclaré de la rébellion et d’autres chefs rebelles ; avec une commission chargée de réconcilier les ivoiriens, ouvertement partisane et incapable d’entamer la moindre action ; avec des cadres de l’opposition démocratique injustement en prison et poussés à l’exil ;
avec des juges fantoches étrangers et ivoiriens qui encensent des criminels déclarés sauveurs.

Encore une fois, on fait quoi, Solution, toi qui claironnait vouloir améliorer les conditions de vie des ivoiriens ?

Avec le fiasco retentissant de la gratuité des soins à la suite duquel tu engages maintenant honteusement le paiement des prestations dans les structures publiques de santé ; avec  le retour des commerçants  sur les trottoirs d’où tu les avais sauvagement chassés en prenant soin de ne pas toucher à tes partisans ;

Avec les ordures qui jonchent les rues ; avec les licenciements des pro-Gbagbo que tu opères par centaines, par milliers et qui aggravent le chômage ; avec la fermeture injustifiée des universités et ta volonté de privatiser les banques nationales pourtant rentables; avec les 40 ministres dont tu t’es entouré au lieu des 20 promis, pour engraisser tes partisans au détriment des ivoiriens ; avec cette presse pro-Gbagbo, sans cesse martyrisée; ce qui ne pas le cas sous le règne de Gbagbo qui a interdit légalement d’emprisonner les journalistes ;

On fait quoi alors Solution, toi l’éminent économiste?

Avec le point d’achèvement PPTE qui a encore été repoussé alors que tu comptais sur ces ressources pour doter chaque région de Côte d’Ivoire de milliards de nos francs ;  avec l’augmentation drastique des prix des produits de première nécessité (riz, huile, sucre…) et un sachet de la ménagère de plus en plus léger ; avec les prix d’achat des produits agricoles aux paysans sans cesse en dégringolade, appauvrissant ainsi le monde rural, au bénéfice de tes beaux-parents  et de tes ministres, affairistes notoires; avec cette caisse noire baptisée « centrale » qui continue son exploitation abusive et éhontée des zones centre, nord et ouest  et maintenant de toutes les autres régions de Côte d’Ivoire ;  avec tes nombreux voyages faisant de l’avion présidentiel ton domicile fixe montrant ainsi que ce pays est gouverné de l’étranger ;

Avec la poisse que tu nous a apportée à Libreville par ta présence à cette finale de la CAN, toi qui a claironné que, contrairement à Gbagbo, tu ramènerais la coupe au bord de la lagune Ebrié pour réconcilier les ivoiriens comme si le football ferait revenir à la vie, tous les morts et mettrait fin à tes exactions, oh !combien, variées.

Maintenant, on fait quoi Solution, toi le républicain ?

Avec ta double prestation de serment qui confirme que tu n’as pas été élu ; avec ta gestion tribale du pouvoir que ton copain français t’a octroyé dans le sang de milliers d’ivoiriens ; avec l’annulation des résultats des concours organisés par le précédent régime, la suppression des concours administratifs, les recrutements ciblés et ethniques des nordistes en récompense à l’adhésion à tes thèses violentes et guerrières ; avec ton penchant à ne pas respecter la constitution et à faire de ce pays une république bananière, une dictature ;

Aavec une Assemblé Nationale monocolore constituée de députés désignés et non élus, résultat du « désert  électoral » avec à peine 15% de taux de participation, avec la désignation d’un criminel de guerre, chef de la rébellion, à la tête de l’Assemblée Nationale, comme pour montrer tes accointances avec ces assassins ;  avec ton désir, déjà voué à l’échec, de livrer la Côte d’Ivoire aux forces diaboliques et particulièrement maçoniques ; avec ce programme du «rattrapage »  impensable, tribal, profondément discriminatoire, digne du nazisme et plus dangereux que l’ivoirité prônée par ton allié d’aujourd’hui, que tu oses servir, sans remords, aux ivoiriens.

Au vu de ce qui précède Solution, on fait quoi ?

Car le pouvoir que tu as tant désiré et pour lequel des tueries massives ont été opérées pour ton compte et avec ta complicité, est aujourd’hui entre tes mains. Et depuis dix mois tout va en dégringolant. Aucune lueur d’espoir ne pointe à l’horizon. Tu ne nous sers depuis que le programme concocté par Gbagbo, déjà financé et budgétisé, que tu t’es malhonnêtement approprié.

Nous attendons impatiemment que les chantiers de « Woody » soient terminés et qu’enfin commencent les tiens. Puisses-tu te rendre compte de la situation dramatique, corollaire de l’échec cuisant de ta gestion approximative du pouvoir d’état, à toi octroyé par tes parrains qui commencent maintenant à réaliser qu’ils ont misé sur un tocard, un incapable notoire, un bluffeur.

Evidemment non, préoccupé que tu es par tes intérêts propres d’homme d’affaires et par ceux de tes patrons de la communauté des pilleurs des richesses des pays sans cesse appauvris par ces nations voraces, tes mandants.

Enfin, pour une fois, fais fi de ton orgueil, et comme l’a toujours prôné ton prédécesseur, «  asseyons-nous et discutons ». C’est alors que les choses pourront aller mieux pour ce pays que la France voudrait voir à sa solde ; mais peut-être, est-il préférable pour toi d’abandonner ce pouvoir car la preuve est déjà faite que tu ne peux diriger ce pays qui t’est étranger. Alors Solution, on fait quoi ? «I man sé, i bè boy » c’est-à-dire en langue de ceux qui, selon toi constituent 40% des ivoiriens au lieu des 19% officiellement reconnus « tu n’as pas pu, quittes ».
Alors donc Solution, quittes ce pouvoir pour ton bien et celui des ivoiriens que tu dis tant aimer.

KOBAZEYRET Laurent

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