Sarkozy, le véritable coupable des crimes de la guerre en Côte d’Ivoire.

Onze mois après la prise d’Abidjan par l’armée française, les soldats de l’ONU accompagnés de mercenaires de la sous-région ouest-africaine recrutés par Ouattara sur ordre de Sarkozy, un certain nombre d’interrogations restent apparemment sans réponse. Au nombre de celles-ci, il convient de relever la responsabilité des tueries qui ont coûté à la Côte d’Ivoire, au moins 3 000 âmes innocentes.

Une certaine opinion s’acharne avec beaucoup de tintamarres à tenir Laurent Gbagbo pour responsable. C’est la position du couple Ouattara-Sarkozy. Cela n’est pas surprenant dans la mesure où ces « garnements » sont tous mouillés dans l’affaire. Il est souhaitable d’entendre des voix indépendantes. Mais la France et l’ONU mettent tous leurs moyens colossaux en œuvre pour que l’opinion publique n’accède pas à la vérité. C’est dans le cadre de la quête de cette vérité que cette contribution à la compréhension de cet important épisode de l’histoire de la Côte d’Ivoire est présentée. Sans à priori, il faut se laisser simplement guider par le bon sens le plus élémentaire.

A l’issue du second tour de l’élection présidentielle de Novembre 2010, le Secrétaire Général de l’ONU et la France décident, en contradiction avec les résolutions de l’ONU et la constitution ivoirienne que Dramane Ouattara est le Chef de l’Etat alors que le Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire, en conformité avec les prérogatives qui lui sont reconnues, proclame Laurent Gbagbo élu Président, au vu des résultats. Ainsi, la Côte d’Ivoire a-t-elle deux dirigeants. C’est inacceptable et il fallait régler cette situation le plus tôt possible.

Chaque candidat fait alors des propositions de sortie de crise.

Pendant que Ouattara, toujours partisan indécrottable de la violence, demande à ses parrains français et américains d’intervenir militairement pour chasser Gbagbo du pouvoir, ce dernier, partant du principe que c’est seul le nombre de bulletins de vote qui confère la qualité d’élu à un candidat, demande plutôt sagement le recomptage des voix, comme appliqué aux USA en2000 et même en Haïti en 2010.

A l’analyse, la proposition du Président élu était idéale dans la mesure où chacune des cinq parties avait reçu un exemplaire des procès verbaux (P V) signés des présidents des bureaux de vote. Il s’agissait de la CEI, de l’ONUCI, du Conseil Constitutionnel, du camp GBABGO, du camp OUATTARA. Chacun devrait apporter simplement les PV en sa possession pour une banale confrontation des résultats.

Contre toute attente, le coréen BAN KI MOON, Secrétaire Général de l’ONU, obéissant aux injonctions de Sarkozy pour obtenir le soutien de ce dernier à sa réélection, monte au créneau pour déclarer solennellement à la tribune de l’Union Africaine en Ethiopie que ce serait injuste de recompter les voies. Ce mensonge édifie suffisamment sur les raisons pour lesquelles la Corée n’est pas encore réunifiée.

Le coréen qui n’est pas prophète chez lui a montré qu’il ne l’est pas non plus en Côte d’Ivoire. L’action des deux coréens de l’ONU, Ban Ki Moon et son compatriote Choï, son représentant en Côte d’Ivoire, n’a fait qu’aggraver la crise dans ce pays, contrairement au tissu de mensonges du sieur Sarkozy qui prétendait avoir sauvé la Côte d’Ivoire d’une hécatombe. Les actions du Président français n’ont fait qu’amplifier dangereusement cette crise.
En effet, la France sarkozienne a, pour chasser Gbagbo du pouvoir, posé de nombreux actes ignobles. Elle a fait envahir, par des loubards sous protection de la police française, les locaux de la représentation diplomatique de la Côte d’Ivoire en France pour offrir ces locaux au représentant de Ouattara.

Après avoir limogé le gouverneur ivoirien de la BCEAO, la France a fermé sans préavis les filiales des banques étrangères installées en Côte d’Ivoire pour tenter, sans succès, d’asphyxier financièrement le régime du Président GBAGBO.

Non contente de l’embargo sur les armes décrété contre le gouvernement ivoirien (dans les faits, la rébellion a continué de se faire approvisionner par le Burkina Faso, la Licorne et l’ONUCI), la France impose un embargo sur tous les produits à destination de la Côte d’Ivoire y compris les médicaments occasionnant ainsi parmi les malades de nombreux morts. Cet embargo sur les produits pharmaceutiques est contraire à la morale humanitaire et humaniste, en période de guerre mais a été tout de même imposé à la Côte d’Ivoire sans la moindre réaction de l’OMS qui, malgré la mobilisation et l’interpellation des médecins ivoiriens est restée de marbre.

Pendant la guerre post-électorale qu’elle a planifiée et organisée bien avant les élections, la France de Sarkozy a convoyé les rebelles, les mercenaires de la sous-région sur les différents fronts. Elle a bombardé à l’aide des hélicoptères et avions de guerre l’armée restée fidèle au Président Gbagbo. Pire, à la résidence du Chef de l’Etat, elle a massacré en présence de l’Ambassadeur de France des milliers de jeunes ivoiriens aux mains nues ; le dessein réel de la France était d’assassiner le Président ivoirien et tous les patriotes ivoiriens qui s’opposaient à son plan diabolique de reconquête de ce pays.

A ces moments précis, les ivoiriens ont craint une fin tragique de leur Président comme ce fut le cas de LUMUMBA, d’ALLENDE, de SANKARA, de NYOMBE, etc. ces grands patriotes tombés sous les balles assassines des impérialistes.

Selon les médias français, à la solde de Sarkozy, la guerre post-électorale aurait coûté à la Côte d’Ivoire au moins  3 000 morts. Quelle horreur !

Au vu de ce qui précède, le locataire de L’Elysée est fortement coupable de crimes dans la guerre ivoirienne, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et donc passible de poursuites judiciaires devant la Cour Pénale Internationale au même titre que les criminels ivoiriens de Ouattara et Sarkozy. En effet, tout s’est préparé sous les ordres du Président français, mais la laideur de ses actes l’a amené à les faire endosser dans la forme par les organisations internationales (CEDEAO, UA, UE, ONU, etc). Sinon, objectivement quel intérêt l’Irlande ou le Brésil qui sont aussi membres de la Communauté Internationale auraient à bombarder la Côte d’Ivoire et la Libye ou à menacer des pays comme le Zimbabwe, la Syrie ou l’Iran ?

En fait, tous les pays sous-développés sont dans l’œil du cyclone dès lors qu’ils possèdent des richesses qui intéressent les économies des pays développés impérialistes et qu’ils sont dirigés par des démocrates qui les empêchent de piller les ressources nationales. Pour s’accaparer ces richesses, ces Chefs d’Etat voraces inventeront des arguments massues contre ces patriotes-démocrates à qui ils collent pour les besoins de la cause le qualificatif de dictateurs- fous et ce, avec l’aide de leurs médias internationaux habitués aux discours haineux, aux mensonges et à la délation. Ils accusent injustement ces dignes dirigeants, après mille et un montages grossiers, de tirer sur des femmes au marché ou sur des civils porteurs de kalachnikov au cours de manifestations dites pacifiques comme en Côte d’Ivoire, en Lybie et en Syrie.

La quintessence de ce qui précède montre que ceux qui ont décidé d’un règlement militaire de la question ivoirienne sont les seuls coupables du massacre de plusieurs milliers d’ivoiriens alors que le recomptage des voies n’aurait coûté à la Côte d’Ivoire que quelques tasses du bon café de Côte d’Ivoire pour agrémenter les séances de travail.

Dans ce contexte mondial de lutte contre l’impunité, il serait indiqué que le peuple français retire son suffrage à Sarkozy pour qu’enfin toute la lumière soit faite dans toutes ces affaires qui ne touchent, de façon louche, que des proches de Sarkozy- Président, alors que ce dernier pourrait être le véritable commanditaire de tous ces délits et crimes.

Dans cette guerre livrée à la Côte d’Ivoire par la France, depuis 2002, si Chirac est indéniablement le criminel des actions de l’armée française en Novembre 2004, Sarkozy est sûrement coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour sa barbarie, ses atrocités et tueries massives commises en Côte d’Ivoire pendant la guerre post-électorale. On comprend alors difficilement la tristesse qui envahit Sarkozy pour ces 4 morts français victimes de l’homme au scooter contre sa grande joie d’installer son filleul Ouattara en Côte d’Ivoire au prix de 3000 morts ivoiriens dont de nombreux jeunes et étudiants.

Vivement que les enquêtes de la CPI s’ouvrent sur ces massacres de Sarkozy en Côte d’Ivoire aboutissent afin qu’il soit condamné comme le criminel de guerre Thomas LUBANGA ; sinon, la CPI ferait preuve d’une injustice criarde et de racisme avéré. Elle attesterait alors qu’elle est un instrument d’assujettissement des pays africains par les pays développés.

Sarkozy, le véritable coupable des crimes en Côte d’Ivoire doit-il resté en liberté ?

KOBAZEYRET Laurent

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