Le sieur Sounkara, bras-droit d’Amadé Ourémi, chef d’un commando burkinabè qui fait la pluie et le beau temps dans la forêt du Mont-Péko dans l’ouest du pays, a été sauvagement assassiné le week-end dernier à Duékoué. Il ressort des enquêtes de la gendarmerie que ce dernier serait un chef de gang, ayant exproprié plusieurs biens à ses frères burkinabé qu’il a fait venir en Côte d’Ivoire et aidé à acquérir des portions de forêt. Illégalement.
Résident à Dodobly (village burkinabè de Blody) à Duékoué, Sounkara, connu sous l’étiquette d’opérateur économique, les membres de son gang et lui avaient un hobby particulier : déposséder d’honnêtes citoyens de leurs biens. Ils sont identifiés comme étant des braqueurs «coupeurs de route» dans la zone Duékoué-Blody. Le jour même du forfait, Sounkara, selon des témoins, a pris en filature un camion de type Kia, transportant des produits agricoles, notamment le café et le cacao.
Quelques instants plus tard, il est happé – selon des témoignages – par des personnes non identifiées en embuscade. Et qui lui avaient certainement tendu un piège. Il sera retrouvé quelques heures après, inanimé, avec la tête tailladée. Ni son portable et l’argent qu’il avait sur lui n’ont été emportés. La gendarmerie est formelle sur le fait que c’est un règlement de comptes, contrairement à des allégations qui font croire qu’il a été tué par un prétendu «un commando patriotique invisible».
Benjamin Silué