Le projet « Passage africain », clef de voûte d’une renaissance africaine

 

Le projet soulève déjà l’enthousiasme de milliers d’ingénieurs, de professeurs d’université, et d’une large partie de la population du pays, après que Rsheed eut été interviewé par plusieurs chaînes de télévision pour présenter un plan capable de sortir non seulement l’Égypte, mais également plusieurs de ses voisins du sud hors de la misère et de l’oppression entretenue par le FMI (avec la complicité de seigneurs locaux) depuis plusieurs décennies.

Le projet s’articule autour de deux grands volets :

Pour les transports :

  • Une première phase comprend la construction en Égypte d’un grand port à Sidi Barrani, à 95 km de la frontière libyenne. Ce port sera relié aux pays situés dans la région des Grands Lacs, c’est-à-dire le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, la République centrafricaine, le Sud et le Nord Soudan, par des lignes de chemin de fer à grande vitesse et des autoroutes modernes.
  • La seconde phase inclura la Somalie et l’Ethiopie.
  • Pour la troisième phase, l’Égypte sera reliée à l’Asie par un tunnel sous le Canal de Suez et un pont franchissant le Golfe d’Aqaba reliant Sharm el Sheikh avec l’Arabie Saoudite, par l’Ile de Tiran.
  • La quatrième phase, sera constituée d’un réseau de chemins de fer à grande vitesse à travers l’Afrique du Nord vers l’Ouest, joignant l’Europe grâce à un tunnel sous le Détroit de Gibraltar.

En Égypte, seraient construites le long du Passage africain cinq grandes villes, cinq “perles du désert” séparées de 250 km, destinées à soulager la pression démographique dans le couloir du Nil et permettant de verdir le désert, avec l’eau venue du Congo (voir ci-dessous).

La construction du port de Sidi Barrani, un nouveau centre industriel et hub logistique pour le transport des containers dans la Méditerranée, associé à un aéroport international, est la première partie du projet et la plus facile à réaliser, selon l’étude de M. Rsheed. Cette nouvelle zone industrielle attirerait très rapidement le grand nombre de travailleurs égyptiens actuellement à la recherche d’emploi.

Pour l’eau :

La partie la plus impressionnante du projet ressemblerait au Projet Transaqua pour l’Ouest de l’Afrique, basé sur les travaux de l’ingénieur Italien Marcello Vichi pour remettre en eau le Lac Tchad à partir du fleuve Congo.

Un canal d’irrigation de 40 mètres de large et 15 mètres de profondeur franchirait les 3800 km séparant les hautes terres du Congo, là ou naît le puissant fleuve Congo, de la Méditerranée. Le canal suivrait les nouvelle lignes de chemin de fer et autoroutes à travers la République centrafricaine, le Sud et le Nord Soudan, puis passant par les cinq nouvelles villes construites en Egypte, remplissant au passage la dépression de Qattara, située à l’ouest du Caire en plein désert, avec de l’eau douce.

Sept centrales hydroélectriques récolteraient l’énergie sur un dénivelé de 1580 mètres entre les hautes terres du Congo et la dépression de Qattara, située à 80 mètres sous le niveau de la mer. L’étude ne mentionne pas si le canal serait navigable ou non, mais il est clair que le coût des transports serait largement diminué si tel devait être le cas.

Dans la région entourant la dépression de Qattara, des millions d’hectares de terres agricoles verraient le jour, transformant l’Egypte en puissance agricole, de son statut actuel d’importateur net de nourriture.

L’Egypte compte actuellement, selon Rsheed, plus de 470 000 ingénieurs. Chaque année, 20 000 nouveaux venus viennent s’ajouter à cette immense armée d’individus hautement qualifiés, avides de contribuer au développement d’un pays de 80 millions d’habitants, pour l’instant confiné au couloir du Nil.

Le passage africain ouvrira les portes du désert de l’ouest et constituera une immense opportunité pour la population égyptienne, tout en désenclavant les pays situés au sud du Sahara, pour les intégrer à une nouvelle dynamique de développement soufflant du centre de l’Afrique jusqu’à l’Italie, l’Espagne et la Grèce, de l’autre côté de la Méditerranée.

Ainsi, pour la première fois en trente ans les africains eux-mêmes commencent à planifier eux-mêmes leur propre développement, indiquant le début d’une nouvelle ère d’émancipation culturelle et économique, alors que l’Europe est sur le point de se soumettre d’elle-même à l’austérité et à la décroissance.

 

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