Insécurité en Côte d’Ivoire. HRW pointe du doigt les pro Gbagbo

HRW

Déclaration de HRW Côte d’Ivoire : Les attaques dans l’ouest sont l’oeuvre de militants pro-Gbagbo

Les attaques menées par des groupes armés depuis juillet dernier dans l’ouest de la Côte d’Ivoire sont l’oeuvre de militants armés pro-Gbagbo « farouchement» opposés au gouvernement du président Alassane Ouattara, selon Human Rights Watch (HRW).

“Des militants armés hostiles au gouvernement ivoirien ont recruté des enfants libériens et ont mené des raids transfrontaliers meurtriers dans des villages ivoiriens ces derniers mois”, indique Human Rights Watch dans un rapport publié mercredi.

Selon l’organisation, depuis juillet dernier, au moins 40 personnes ont été tuées au cours de quatre attaques transfrontalières dont la dernière en date du 25 avril a fait huit morts dans le village de Sakré.

“De nouveaux raids sont en préparation”, avertit HRW qui affirme que “les attaquants sont pour l’essentiel des Libériens et des Ivoiriens qui ont combattu avec les forces de l’ancien président Laurent Gbagbo pendant la crise post-électorale et qui restent farouchement opposés au gouvernement Ouattara”.

Après l’arrestation de Laurent Gbagbo le 11 avril dernier, beaucoup de mercenaires libériens et de miliciens pro-Gbagbo ont traversé la frontière pour se rendre au Libéria et se sont installés dans les comtés de Grand Gedeh, de River Gee et de Maryland, selon HRW.

Human Rights Watch dénonce “la passivité” du gouvernement libérien “alors que beaucoup de ces personnes recrutent des enfants soldats et conduisent des attaques transfrontalières meurtrières”.

“Depuis plus d’un an, le gouvernement libérien pratique la politique de l’autruche face au flot de criminels de guerre qui ont franchi la frontière libérienne à la fin de la crise ivoirienne”, dénonce Human Rights Watch qui appelle le gouvernement libérien à prendre des “mesures immédiates” pour protéger les enfants contre le recrutement par des groupes armés.

Quelques mercenaires libériens et des miliciens ivoiriens ont été arrêtés au Liberia mais libérés pour “insuffisance” de preuves.

Human Rights Watch cite deux Libériens de “triste réputation vraisemblablement impliqués dans des atrocités en Côte d’Ivoire”, Isaac Chegbo, alias Bob Marley et A. Vleyee, connu sous le nom de guerre de Bush Dog mais également un Ivoirien, Oulaï Tako, ex- commandant du Front pour la libération du Grand Ouest (FLGO), une milice pro-Gbagbo basée à Bloléquin (ouest ivoirien).

Selon Human Rights Watch, les militants armés impliqués dans les attaques sont financés par l’extraction artisanale de l’or le long de la frontière ivoiro-libérienne mais également par “des personnes au Ghana” où une grande partie de l’élite militaire et politique pro-Gbagbo est exilée.

La justice ivoirienne a émis des mandats d’arrêt à l’encontre de personnalités de l’ancien régime en exil, au Ghana notamment, suspectées d’être impliquées dans les crimes post-électoraux.

Les autorités ghanéennes ne les ont pas, pour l’heure, mis à exécution.

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