Les nuages se ramassent sur l’UE. Les analystes de la Banque mondiale qualifient dans leur compte rendu l’Europe de fardeau, de source potentielle d’une nouvelle crise mondiale.
La présidente du FMI Christine Lagarde a fixé à l’instar du milliardaire George Soros un délai de trois mois à l’eurozone pour remédier à la situation qui s’est créée. Un commentaire de Serguei Gouk.
Tout le monde exige que les politiciens entreprennent des démarches urgentes. Les recettes ne manquent pas. N’est-ce pas trop tard ? Au micro le directeur de l’Institut de marchés financiers et d’économie appliquée de l’Académie financière Yakov Mirkine :
« C’est une zone d’imprécision profonde, de réactions non évaluées. Il est impossible de jouer par anticipation. Toute mesure liée à l’assainissement des finances d’Etat dans l’eurozone s’avérera irréalisable. Ceux qui signalent des risques sérieux ont sans aucun doute raison. L’UE ne saurait prêter un concours financier urgent. Nous sommes dans la situation d’imprécision financière. Des pronostics optimistes tomberaient bien à propos mais force est de constater que fin juin et juillet seront, le plus probablement, très chauds ».
Les idées en vue de sauver l’euro ne manquent pas. Par exemple, l’initiative de se débarrasser de la Grèce. D’aucuns proposent de séparer le Sud où la situation est très compliquée du Nord stable. Ses mesures, s’avéreront-elles payantes ? Non, affirme Yakov Mirkine. Les finances mondiales sont à tel point déséquilibrées que tout reflux recèle la menace d’écroulement de la machine financière.