Pour le président sud-africain, « il faut régler les problèmes africains à l’africaine, pas à la manière de l’homme blanc ». Cette déclaration en ouverture de la session de la Chambre nationale des chefs traditionnels au Parlement semble apporter le soutien du chef de l’Etat au projet de loi sur les cours traditionnelles.
Les décisions des tribunaux traditionnels, encore actifs dans des zones rurales, deviendraient ainsi des décisions de justice à part entière.
Cette approche est très critiquée par les mouvements féministes qui y voient une régression du droit des femmes. De même que les associations de défense des homosexuels qui craignent que les tribunaux traditionnels fassent peu de cas des droits qu’ils ont acquis dans la Constitution.
Beaucoup d’observateurs voient dans cette sortie de Jacob Zuma, une volonté de s’attirer les grâces des chefs traditionnels à la veille de la Conférence de l’ANC qui choisira son prochain candidat aux élections présidentielles.