La rencontre Cameroun-Maroc de samedi dernier est rentrée dans l’histoire avec la qualification des Lions indomptables pour le Mondial 2010. Mais ce match fait les prolongations au Cameroun. Et pour cause, « la retransmission en direct de la première mi-temps (…) n’a pas eu lieu sur les antennes de la Crtv », relève un communiqué de presse signé du ministre de la Communication , hier 16 novembre 2009. Ledit communiqué est consécutif à une réunion tenue le même jour au ministère de la Communication (Mincom). Issa Tchiroma Bakary y a réuni le ministre des Postes et télécommunications par ailleurs présient du conseil d’administration de la Cameroon radio and télévision Crtv, et des représentants de la Crtv, de Cameroon telecommunications (Camtel), de l’Agence de régulation des télécommunications et de la Fédération camerounaise de Football (Fecafoot). Il s’agit là, selon Issa Tchiroma, de « tous les protagonistes, tous les acteurs qui d’une manière ou d’une autre concourent à la bonne marche de la Crtv ».
Et pourquoi les réunir après le raté du 14 novembre 2009 ? « …en dépit de ce que toutes les conditions, tous les moyens soient mis à la disposition de la Crtv. Malheureusement, la Crtv n’a pas été en mesure de faire voir ces images. Le gouvernement l’a très mal ressenti. Le gouvernement s’est retrouvé un peu le dos au mur, en difficulté. Parce que vous savez le football au Cameroun, c’est une religion. Frustrer les Camerounais de ce à quoi ils tiennent le plus ne peut que provoquer à tout le moins, une espèce de gêne au niveau du gouvernement », constate le Mincom aux confrères du Poste national de la Crtv. Mais , « il n’était pas question pour nous, de nous livrer à la chasse aux sorcières ou de chercher un bouc émissaire », prévient le ministre. Il ne faut donc pas s’attendre à ce qu’un coupable soit désigné, puis puni.
Issa Tchiroma dit avoir suivi les instructions du Premier ministre. A cet effet, il a réuni ces « acteurs et protagonistes » dans l’objectifs « de procéder de manière froide à l’examen critique de la situation, de savoir où se situait le problème, et pourquoi est-ce que ça n’a pas marché et quelle mesure idoine il convient de prendre dans l’avenir pour que de telles déconvenues, de tels dysfonctionnements ne se reproduisent pas ». C’est ainsi qu’une équipe d’experts issus de ces institutions a été mise sur pied. L’on apprend toujours du Mincom que l’équipe dispose de deux jours. Au bout de ce délai, « ils nous produiront les résultats de leurs investigations que nous porterons naturellement à la connaissance de la haute hiérarchie », indique-t-il. Un peu comme les rapports de ces commissions d’enquête sur les catastrophes au Cameroun ? L’épreuve de l’acquisition des images de la future Coupe d’Afrique des Nations en Angola n’est pas si éloignée…