Réunies pour deux jours dans cette ville, les délégations des deux pays réfléchissent à l’adoption des modalités d’application encore inexistantes entre eux du droit de poursuite des bandes armées communément appelées “coupeurs de route” et des preneurs d’otages qui sévissent à l’intérieur de leurs territoires respectifs et à leur frontière commune.
Les actions conjointes entre les deux Etats butent à l’absence de politique de coopération frontalière en matière de sécurité, notamment en ce qui concerne les questions urgentes telles que le droit de poursuite, a souligné au quotidien privé Mutations le Pr. Saïbou Issa, politologue à l’Université de Ngaoundéré et consultant auprès de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).
La commission mixte de sécurité Tchad-Cameroun a été instituée par un accord signé à N’Djamena le 23 octobre 2007. Les assises de Maroua constituent la première rencontre officielle sur la question depuis la signature de cet accord.
Lors d’une visite officielle les 28 et 29 octobre à Yaoundé au Cameroun, le président tchadien Idriss Deby Itno et son homologue camerounais Paul Biya avaient annoncé leur volonté d’entretenir des contacts permanents pour réfléchir à cette question. A ce sujet, les deux chefs d’Etats s’étaient engagés à combattre avec vigueur le grand banditisme.
Le Tchad et le Cameroun partagent une frontière commune de 1. 094 km, autour de laquelle s’activent notamment des bandits armés.