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Lors de ses deux précédentes finales de Ligue des champions, le Camerounais Samuel Eto’o a marqué un but à chaque fois et soulevé le trophée. L’Inter Milan et José Mourinho comptent sur son sens de la compétition, samedi à Madrid contre le Bayern Munich, pour enfoncer le clou.

Seul le grand Alfredo Di Stefano a fait mieux, marquant lors de ses… cinq finales victorieuses avec le Real Madrid, de 1956 à 1960 (7 buts en tout). S’il marquait au Santiago-Bernabeu, Eto’o serait seul derrière la “Flèche blonde” et dépasserait les 10 joueurs ayant marqué lors de deux finales de C1, parmi lesquels Ferenc Puskas, Eusebio, Sandro Mazzola, Gerd Müller ou Raul…

Au Stade de France en 2006, alors qu’Arsenal menait, Eto’o avait égalisé à un quart d’heure de la fin d’une frappe petit côté sur un relais en pleine surface de Larsson. Puis le Barça s’était imposé. L’an dernier au Stadio Olimpico de Rome, toujours sous le maillot blaugrana, il avait ouvert le score très vite dans une action crochet-frappe enchaînée où sa vitesse gestuelle digne d’un super-héros de Comics américain avait mystifié Vidic. Et le Barça avait gagné 2-0.

Avec le Cameroun, dont il porte aujourd’hui le brassard de capitaine, Samuel Eto’o Fils a aussi marqué lors d’une de ses trois finales de Coupe d’Afrique, en 2000 contre le Nigeria (2-2, 4 t.a.b. à 3), et lors de la finale du tournoi Olympique remportée par les Lions Indomptables (2-2, 5 t.a.b. à 3) face à l’Espagne la même année.

Plus titré que Drogba
Avec deux C1, deux CAN, la médaille d’or olympique, quatre titres de champion (trois en Espagne, un en Italie) et quatre Ballons d’Or africain, il possède le plus beau palmarès individuel du continent, loin devant Didier Drogba, avec lequel il se dispute depuis quelques années le titre de meilleur footballeur en activité du continent noir. Et si Drogba a marqué le but vainqueur en finale de Cup la semaine dernière, il a souvent raté ses finales, lui, avec Marseille (C3 2004), Chelsea (exclu en finale de C1 2008) ou la Côte d’Ivoire (CAN-2006).

Compétiteur hors-pair, Eto’o sait parfaitement se sublimer pour les très gros matches, et c’est forcément bon signe pour l’Inter. “Il a gagné deux Ligues des champions et il jouait arrière gauche aujourd’hui”, avait salué José Mourinho après la demi-finale retour à Barcelone. Eto’o, perçu comme difficilement gérable, piqué par le virus égoïste du buteur, s’était dépouillé pour défendre, à dix contre onze.

A Santiago-Bernabeu, le stade où il a débuté en Europe, il sera d’autant plus motivé pour encore marquer en finale qu’il a été rejeté par le Real, qui était allé le chercher à la Kadji Academy de Douala. Arrivé à 16 ans au centre de formation, il n’a joué qu’avec la réserve (Castilla) avant d’être prêté à Leganes (1997-98). De retour au Real, il ne s’est pas imposé et a filé en janvier 2000 à Majorque, où il a explosé (67 buts en 166 matches) avant la consécration d’un transfert au Barça en 2004, où il remporta ses deux premières C1.

Il pourrait samedi ajouter une ligne à son plantureux palmarès, qu’il serait le seul à pouvoir écrire: réussir deux triplés d’affilée (coupe-championnat-C1), et avec deux équipes différentes !