La sélection camerounaise lors de la CAN 2010.
CAMEROUN
Avec Samuel Eto’o en attaque, Stéphane Mbia, Jean II Makoun et Alexandre Song en patrons des lignes défensives, les “Lions indomptables” ont des arguments. Si les Hollandais font figure de grands favoris dans ce groupe E, les hommes de Paul Le Guen feront figure de prétendants à la seconde place qualificative pour les huitièmes de finale face aux deux autres sélections du Danemark et du Japon. Pour cela, ils ont le talent, mais aussi l’expérience, puisque le Cameroun en est à sa sixième participation à un Mondial, record d’Afrique. “On ne sera pas mal”, encourage Milla, “ça dépend de comment on va se préparer. Si tout baigne, je ne suis pas inquiet.” Seul hic, le Cameroun souffre de la vieillesse de quelques cadres, et notamment Rigobert Song et Geremi Njitap, très critiqués.
AFRIQUE DU SUD
Les “Bafana Bafana” peuvent-ils devenir le premier pays organisateur éliminé au premier tour ? La perspective, largement plausible dans le groupe A (avec la France, le Mexique et l’Uruguay), fait trembler les supporteurs locaux. “Ils doivent trouver leur jeu”, prévient le buteur camerounais. Ils n’ont pas de grande star, et leurs joueurs du championnat local ne se confrontent pas assez souvent au haut niveau. Pour leur troisième participation (1998, 2002, 2010) dans une Coupe du monde, les “Bafana Bafana” devraient pouvoir compter sur le soutien de leur public, mais aussi sur l’expérience de leur sélectionneur brésilien Parreira (qui a remporté le titre en 1994 avec le Brésil), qui a construit une équipe de combattants.
CÔTE D’IVOIRE
Séduisants en attaque mais friables en défense, les Éléphants ont eu la malchance de tomber pour la deuxième fois de suite dans un groupe dit “de la mort”, face au Brésil, au Portugal et à la Corée du Nord. “C’est une très très bonne équipe, plein d’individualités – comme Didier Drogba, Yaya Touré –, mais son collectif pèche souvent”, estime Milla. “Le foot, c’est collectif, il faut travailler ce domaine.” Le problème c’est que les Ivoiriens manquent de temps. Ils ont changé d’entraîneur après une CAN 2010 ratée (quarts de finalistes). Succédant à Vahid Halilhodzic, Sven-Goran Eriksson n’a guère eu qu’un mois pour préparer son équipe au Mondial.
GHANA
Huitièmes de finalistes en 2006, finalistes de la CAN cette année, les “Black Stars” portent peut-être les meilleures chances africaines pour ce Mondial 2010. “Ils ont un bon groupe, le collectif fonctionne, renforcé par quelques champions du monde des moins de 20 ans”, observe d’ailleurs Milla. Objectif pour eux ? Sortir de ce groupe D, où l’Allemagne fait figure de favori, aux côtés de la Serbie et de l’Australie. La question cruciale pour le Ghana est de savoir s’il pourra emmener en Afrique du Sud sa star Michael Essien, toujours en convalescence six mois après une blessure au genou.
NIGERIA
Tombés dans le groupe B face à la Corée du Sud, la Grèce mais surtout l’Argentine et ses étoiles (Messi, Higuain, Tevez…), les “Super Eagles” viseront la deuxième place. Et après ? Pour les responsables fédéraux, l’objectif reste les demi-finales. Mais les Nigérians n’alignent pas de grande star, hormis John Obi Mikel, le milieu de terrain de Chelsea. Comme la Côte d’Ivoire, ils ont aussi changé d’entraîneur au dernier moment, confiant au Suédois Lars Lagerback une mission qui semble compliquée. “Attention, le Nigeria est un habitué, comme le Cameroun”, prévient Milla. “Il a une équipe pour gêner l’Argentine.”