Afrique du Sud : L’épouse de Robert Mugabe placée sous haute surveillance ?

Bien qu’elle ne soit pas officiellement mise en accusation par la justice sud-africaine, et quoiqu’elle aurait demandé –selon certaines sources- à jouir des privilèges que confère l’immunité diplomatique, Grace Mugabe, épouse du président Zimbabwéen Robert Mugabe, serait interdite de quitter l’Afrique du Sud.

Il est vrai, la mesure n’est pas formulée exactement ainsi, mais les révélations faites ce matin par le ministre sud-africain de la police, Fikile Mbalula –qui  a affirmé “avoir mis en place des mesures pour s’assurer que la première dame du Zimbabwe, accusée d’avoir agressé une mannequin dans un hôtel de Johannesburg, ne quitte pas le pays”, ne prêtent pas à équivoque sur l’existence d’une telle mesure.
 
Toujours selon Fikile Mbalula, ses services ont mis sur pied un dispositif aux frontières pour empêcher toute tentative de Grace Mugabe de quitter l’Afrique du Sud : « Nous avions déjà placé des onglets dans les frontières, pour le cas où voudrait sortir du pays. Donc, il n’y a pas de problème de ce côté-là… l’alerte rouge a été lancée, elle ne se dérobera pas. En fait, elle a sa propre version des faits ».

Le ministre répondait ainsi aux craintes des plaignantes de “l’affaire” et de l’opinion sud-africaine qui évoquent depuis quelques jours la probabilité que le gouvernement de Pretoria ait pu faciliter l’exfiltration de l’extravagante épouse du président zimbabwéen, qui n’a pas comparu mardi devant un tribunal de Johannesburg, où elle devait répondre des faits de coups et blessures sur deux femmes dont une mannequin, qu’elle aurait rouées de coups, en se servant “d’un cordon d’extension électrique”.

Manifestement, madame Mugabe n’était pas au courant du fait qu’elle était attendue ce mardi-là au tribunal, puisque le même mardi des médias ont affirmé que « Mme Mugabe s’est présentée d’elle-même mardi matin à la police de Johannesburg après qu’une plainte eut été déposée contre elle à la suite d’une altercation dans un hôtel de la ville. ». A moins qu’après la police, elle eut obtenu de “quelqu’un” qui en a le pouvoir, et qui aurait senti le roussi, le passe-droit de ne pas se présenter au tribunal où elle aurait pu subir une humiliation.

Le propos du ministre Mbalula selon lequel « En fait, elle a sa propre version des faits » laisse penser qu’elle a effectivement été entendue par la police. Mais que depuis lors personne ne soit plus au fait de la suite de “l’affaire” favorise certaines déductions, dont celle qui voudrait qu’elle n’ait pas fourni à la police une bonne raison pouvant justifier qu’elle en soit arrivé à des extrêmes comme le fait de rouer des personnes de coups.
 
“On était tranquillement dans notre chambre et elle est arrivée pour nous frapper. J’ai le front ouvert. Je suis mannequin et je gagne de l’argent grâce à mon look”, a raconté au quotidien sud-africain The Times, l’une de ses victimes, Gabriella Engels. Et pour ne rien arranger, une photo postée sur les réseaux sociaux montre cette Gabriella Engels avec une large coupure au milieu du front.

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