Cela commence à prendre les allures de la loi des séries. Alors que le cameroun n’a pas encore digéré l’explosion hier à Bamenda, épicentre de la contestation anglophone, d’une bombe artisanale activée à partir d’un téléphone portable –selon le ministre de la Communication Issa Tchiroma, c’est Douala, la capitale économique du Cameroun, qui a été secouée très tôt vendredi par l’explosion d’une bombe artisanale au siège de la très délicate Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP).
L’ambiance était à la panique générale ce matin au quartier Mboppi qui abrite non seulement le marché éponyme, réputé le plus grand d’Afrique centrale (zone Cemac), mais aussi l’importante Société camerounaise des dépôts pétroliers. C’est aux environs de 7 heures, que les violentes explosions, « d’origine criminelle », à en croire le gouverneur de la région du Littoral, Samuel Ivaha Diboua, se sont produites.
Selon les autorités administratives et policières qui ont évoqué ensuite l’arrestation d’un suspect (un élève en possession de plusieurs bombes artisanales, qui aurait été arrêté au quartier ndokoti, à environ 3 kilomètres de Mboppi), une attaque à la bombe artisanale constituée d’une bouteille de gaz serait à l’origine de ces explosions.
Le gouverneur Ivaha Diboua qui est arrivé sur les lieux en compagnie du Général de Division Sali Mohamadou, Commandant de la 2ème Région Militaire, a rassuré que les auteurs de cet attentat seront traqués sans faiblesse : « Je peux vous assurer qu’ils n’iront pas loin. Par ce que c’est Douala, nous savons tout ce qui s’y passe »,
A la suite des explosions qui n’ont pas fait de victimes humaines mais ont causé des dégâts matériels, un important dispositif sécuritaire a été déployé à Mboppi et alentours. N’empêche que depuis, ce matin, la peur a envahi l’ensemble des populations de la capitale économique qui, jusqu’ici, croyaient être à l’abri de ce qui se passe ailleurs.