Patriotes contre politiciens africains au service des maitres du monde

L'accession au pouvoir suprême de Donald Trump, à la surprise générale, a déclenché une « guerre civile » dans l'establishment américain. En effet, cet homme d'affaires qui n'a rien, de part ses manières peu sophistiquées, son langage direct et son style apparemment brutal en comparaison avec ceux des politiciens ordinaires a rendu plus d'une personne inconfortable. Au-delà de ses turpitudes, c'est son indépendance d'esprit, la vision politique qu'il a pour son pays et sa conception du monde qui le met en conflit quasi frontal avec les familles qui contrôlent la finance mondiale et leurs laqués du monde politique, médiatique, économique et sécuritaire.

C'est sous cet angle qu'il faut comprendre et analyser les fuites d'information récurrentes et embarrassantes de son administration ou les errements de la politique américaine des ces derniers temps. Par exemple, chaque fois que le président veut retirer les troupes américaines de la Syrie, des éléments de l'appareil sécuritaire en complicité avec les rebelles syriens mènent des attaques sur des populations civiles non seulement pour empêcher le retrait des troupes mais aussi pour provoquer une intervention militaire directe des Etats-Unis dans le conflit. C'est en rapport avec cette « guerre civile » que l'on veut décrédibiliser son élection à la présidence avec la prétendue implication russe dans les élections présidentielles américaines et intenter un « impeachment » contre lui. Ce qu'on lui reproche en réalité, nous voulons le répéter, n'a rien à voir avec ses attitudes et propos racistes, xénophobes et suprématistes, mais plutôt avec son désir de rétablir la souveraineté des Etats-Unis en contraste avec des politiciens internationalistes américains qui se laissent utiliser par conviction ou couardise par les Maitres du monde pour faire des USA un Etat vassal dans leur projet de création du Nouvel Ordre Mondial.

Cette « guerre civile » qui met en conflit patriotes et internationalistes vendus à la finance internationale est  reproduite dans presque tous les pays du monde. Toutes les élections de ces dernières années dans presque tous les pays ont pour véritable enjeu la souveraineté des nations ou leur asservissement à la finance internationale. En France par exemple, cette guerre civile oppose les présidents Macron, Hollande, Sarkozy ou le très influent Jacques Attali, vendus aux banquiers internationaux à Marine Le Pen du Front national, patriote. En Afrique, s'affrontent des individus tels que le président Ouattara, Obasanjo (ancien président du Nigeria), Koffi Annan (ancien Secrétaire General des Nations-Unies), Jonathan Goodluck (ancien président du Nigeria), Jacob Zuma, l'ancien président Sud-Africain (sous le mandat duquel le leader Libyen, le Colonel Kadhafi a été assassiné) ou Paul Kagamé à des patriotes tels que les présidents Gbagbo et Obiang Nguema, Mohammed Buhari, le ministre Blé-Goude(ancien ministre ivoirien), et certains leaders politiques et de la société civile comme André Banda Kani et Kemi Seba.

Il y a cependant une autre catégorie, certes petite et récemment créée de politiciens africains qui bien que flirtant pour des raisons tactiques ou par ignorance avec leurs pairs Occidentaux et les institutions internationales, s'en sont progressivement éloignées. Ils n'ont pas un accès direct aux Maitres du Monde mais s'imaginent bien que derrière leurs interlocuteurs c'est à eux qu'ils ont en réalité affaire. C'est dans cette catégorie que l'on retrouve certains chefs d'Etat africains tels que les présidents Paul Biya du Cameroun, Idriss Deby du Tchad ou le président Joseph Kabila pour lesquels le prétexte de la longévité au pouvoir est utilisé pour demander leur départ. Dans ces cas-ci, ce n'est pas la longévité au pouvoir qui fait problème (Feu le président Omar Bongo est bien resté au pouvoir pendant 40 ans sans que cela n'émeuve la « très démocratique » France), c'est le changement d'alliances politiques et économiques aux dépends des intérêts Occidentaux que l'on veut sanctionner. Par exemple, le président Paul Kagamé est au pouvoir depuis 18 ans et personne n'en fait un cas. On trouve comme justification à sa longévité le fait qu'il soit en train de construire son pays. Soit; le président Obiang Nguema fait de façon indiscutable la même chose sinon plus dans son pays, et ceci, sans servir de couverture au piratage des biens d'un pays voisin comme le fait Paul Kagamé en République Démocratique du Congo; c'est peut-être cela la raison pour laquelle on lui fout la paix.

 Politiciens Africains Alliés des Maitres du Monde

C'est dans cette catégorie que l'on retrouve la plupart des chefs d'Etat, des leaders des partis d'opposition africains, des membres de gouvernements africains et une grande partie du clergé, catholique en particulier. Ceux-ci par intérêt ou conviction se disent à tort qu'ils ont besoin du soutien de l'Occident pour accéder au pouvoir. Et de toute façon, à leurs yeux, la vie dans l'opposition est plus confortable avec le soutien matériel, financier et psychologique des ambassades occidentales que celui, sincère et chaleureux du peuple. Pour eux, le monde est divisé entre riches et pauvres et l'on ne peut changer cet ordre de choses. Ceux qui ont essayé se sont fait buter. Vaudrait donc mieux, à leur avis, rejoindre le camp aisé des riches et puissants pour atteindre le sommet d'une gloire utopique.

Le clergé africain a comme le clergé européen colon choisi de jouer le jeu des puissants et riches, de ceux qui sont au pouvoir. Au lieu de s'occuper du peuple de Dieu, il utilise son influence sur les ouailles comme un pouvoir pour marchander leur place sur la table des grands. C'est à cause de leur promiscuité avec le pouvoir que la plupart des « hommes de Dieu » physiquement éliminés sont issus de l'Eglise catholique. Et lorsque l'un d'eux est tué, c'est avec  timidité que les pairs demandent la vérité sur le meurtre. C'est aussi cette promiscuité et la convergence fondamentale de vue qu'il a avec les cercles du pouvoir local et mondial que le clergé pratique les mêmes abominations qu'eux, à savoir la pédophilie, l'homosexualité et autres perversités sexuelles.

On ne peut cependant pas dire en toute honnêteté que tous les politiciens de cette catégorie détestent leurs pays. Certains ont même des projets de gouvernement pouvant améliorer l'organisation de leurs sociétés. Mais du fait de leur refus d'aborder les problèmes sensibles et fondamentaux de souveraineté, ils limitent grandement leur capacité à améliorer de façon significative le niveau de vie des populations africaines. Ils peuvent faire quelques changements cosmétiques mais ne changeront pas grand-chose dans la profondeur. Par exemple, l'on ne peut promettre aux populations de meilleures conditions de vie si l'on ignore la question de la monnaie ; l'on ne peut résoudre le problème du terrorisme si l'on ne se donne pour objectif le démantèlement des bases militaires étrangères ; l'on ne peut créer des richesses si la privatisation, c’est-à-dire la cession du patrimoine national est le modèle économique suivi.

D'autres se disent peut-être qu'ils joueraient le jeu de ces alliances malsaines jusqu’à ce qu'ils arrivent au pouvoir et se libèrent ensuite de cette tutelle pour construire leurs pays. Nous n'avons jusqu’à présent vu aucune personne réussir à ce jeu. En général, lorsqu'ils sont sur le point d'accéder au pouvoir on exige et obtient d'eux des garanties sur la préservation des intérêts de ceux qui les auront aidés à atteindre le pouvoir « suprême ». Et lorsqu'ils changent d'avis, ils se font exécuter comme Laurent Désiré Kabila.

Ne pouvant citer tous ces politiciens, nous aimerions donner ci-dessous leurs caractéristiques :

1.    Ils sont connectés à la finance et aux organisations internationales pour lesquelles ils ont travaille à temps plein ou comme consultants.

2.    Ils sont affiliés à des sociétés secrètes telles que la Rose-Croix ou la Franc-maçonnerie : Nous avons démontré dans d'autres articles, notamment Cameroun: Profil Idéal du futur président de la République ou Tentative de Recrutement Des Sectes Dans Les Lycées Et Collèges pourquoi un affilié de ces sectes ne peut bâtir une nation souveraine, indépendante et prospère.

3.    Ils sont pour certains mariés à des femmes blanches et croient au fond d'eux que les blancs sont supérieurs aux noirs. C'est aussi pour cela qu'ils se flattent de leurs connaissances et « amis » Occidentaux. Il faut signaler ici qu'épouser une femme blanche n'est pas forcement un signe de « vendu ». Le président Gbagbo ou Mongo Béti ont été marié à des femmes blanches mais c'est tout de même une caractéristique de certains des politiciens internationalistes.

4.    Ils ont des accointances avec les multinationales qui emploient souvent des membres de leurs familles et qu'ils ont favorisées dans les privatisations.

5.    Ils ont un accès facile aux medias dominants qui s'évertuent à leur bâtir une stature internationale.

6.    Ils ont souvent fait partie de l'appareil de l'Etat qu'ils combattent aujourd'hui. En réalité, ils se retrouvent souvent dans l'opposition soit pour se venger du maitre qui les a destitués, soit pour se positionner en remplacement de l'ancien maitre en manque de sympathie auprès des « maitres » Occidentaux.

7.    Ils sont financièrement confortables, ce qui les rend vulnérables et manipulables car ayant trop à perdre à s'opposer au système dominant, surtout quand c'est à lui qu'ils doivent leur richesse.

Comment Reconnaitre Les Leaders Patriotes

Ils sont faciles à reconnaitre pour ceux qui font attention car très peu nombreux. Ils mènent une vie d'adversité émotionnelle, matérielle et financière. Souvent trahis et constamment menacés de mort,  ils ont presque tous échappé à une tentative d'élimination physique. Lorsqu'ils font partie de l'opposition, ils se battent contre trois camps à la fois : celui des ennemis extérieurs de leurs nations, celui des politiciens qui travaillent pour ces intérêts étrangers et celui des dirigeants de leurs pays.

Tout comme leurs pairs Occidentaux, les patriotes africains semblent extrêmes dans leurs positions et violents dans leurs propos. Ils ne le sont nullement. Ils paraissent irréductibles parce qu'ils voient la cruauté de l'oppression qui pèse sur les peuples africains et comprennent aussi bien la nature violente de l'adversaire. C'est d'ailleurs celui-ci qui leur impose la violence. Par exemple, le président Laurent Gbagbo dans le processus de libération de la Côte d'Ivoire s'était abstenu à dessein de s'attaquer aux intérêts français. Il a même contribué aux  campagnes électorales de Jacques Chirac et de Nicholas Sarkozy croyant qu'ils le laisseraient en paix. Ces hommes politiques français ont répondu à ce geste en organisant, armant et finançant une rébellion armée contre son gouvernement, rébellion qui l'a finalement renversé avec l'aide de l'ONU et des troupes françaises.

Lorsque ces combats pour l'indépendance et la souveraineté prennent une tournure violente, ces leaders acceptent courageusement de l'assumer et de payer un prix souvent fort : Difficulté et danger à voyager en dehors de leur territoire, limites dans les perspectives d'avenir de leurs enfants et danger de mort permanent.

1.    L'une de leurs caractéristiques est qu'ils ne sont pas faciles à acheter avec de l'argent. Par conséquent, ils ne roulent pas toujours dans l'or. Mais c'est aussi cela qui leur confère leur indépendance d'esprit et leur intrépidité, et constitue même la marque de leur intégrité.

2.    Ils tiennent un discours souverainiste, dénoncent l'oppression financière de la monnaie coloniale ainsi que la présence des bases militaires étrangères dans leur pays ou sur le continent.

3.    Ils n'ont presque pas de contacts aves des représentations diplomatiques étrangères qui les approchent souvent lorsqu'ils deviennent influents pour essayer de les amadouer.

4.    Ils sont ignorés et mal présentés par les medias dominants jusqu’à ce qu'ils ne puissent faire autrement.

5.    Ils sont souvent proches du peuple et de l'homme de la rue dont ils partagent, connaissent le quotidien et parlent le langage.

6.    Leur accession au pouvoir marque souvent le début de tentatives de déstabilisation de toutes sortes.

Il ne faut cependant pas prêter ce label à une personne juste parce qu'elle tient un langage populiste. Il ya des politiciens qui adoptent cette posture pour tromper le peuple. Le candidat Emmanuel Macron,  l'a d'ailleurs fait avec succès. La caractéristique la plus importante ici est le temps passé dans cette position. On peut tromper par un ou deux discours populistes opportunistes mais on ne peut prétendre  être patriote pendant 10 ans d'adversité si on ne l'est pas vraiment.

C'est pour cela que nous devons passer un test d'authenticité à tous les candidats aux élections en Afrique.

Test d'Authenticité des politiciens africains

1.    Test d'indépendance financière : Qui finance en majorité ses activités ?
Nous le savons, celui qui donne ordonne. On est forcément contrôlé par l'entité qui vous finance.

2.    Test d'affiliation spirituelle : Appartient-il à des sociétés secrètes du genre Franc-maçonnerie ou Rose-Croix ? Un affilie à ces sociétés secrètes ne peut donner sa souveraineté à un pays africain.

3.    Test d'état d'esprit Souverainiste : Quelle est sa position par rapport à des problèmes de souveraineté tels que la monnaie ou les bases militaires ? S'il ne trouve pas ces sujets importants et ne les évoque pas du tout, il est hautement suspect.

4.    Test d'affiliation professionnelle : Dirige-t-il ou a-t-il un poste important dans une organisation internationale ? Bien que l'on puisse travailler dans une organisation internationale et être un patriote africain, si l'on vous donne un poste influent, c'est que vous roulez pour les Maitres du Monde.

5.    Test médiatique : Quelle est sa position dans les medias Occidentaux ? S'il est le chouchou de ces medias, c'est que les Maitres du Monde le veulent au pouvoir pour leurs intérêts. En général, ces medias présentent sous un mauvais jour ceux qui défendent les intérêts de leurs populations.

En conclusion, contrairement à ce que l'on pourrait croire, les serviteurs de la finance mondiale ne gagnent pas toujours. Ils ont certes inscrit sur leur tableau d'or beaucoup de victoires, il est également écrit en lettres d'or sur leur tableau noir une multitudes de défaites non moins impressionnantes : ils ont perdu en Chine, au Vietnam, en Algérie, au Venezuela, à Cuba, en Libye, en Syrie, en Iran.  La réalité du monde d'aujourd'hui nous impose de croire que cette liste est bien loin d'être close.

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