Cameroun : Séquetsré par l’un des pires cerbères de l’armée camerounaise, le journaliste Michel Mbiem Tong en danger de mort au SED

Cela fait exactement 20 jours (deux semaines et 6 jours) que le journaliste camerounais et défenseur des droits de l’homme, Michel Mbiem Tong,  est  détenu arbitrairement dans les locaux du Secrétariat d’Etat à la Défense chargé de la gendarmerie (SED), où il est séquestré par le Colonel Emile Joel Mbankoui, Directeur de la Sécurité militaire.

Invité par un de ces cerbères dont regorge l’armée de Biya, qui disait vouloir s’entretenir avec lui d’un sujet d’actualité, le journaliste avait été immédiatement embastillé et mis au cachot dans la prison militaire illégale du Secrétariat d’Etat à la Défense.

Après moult traitements cruels et inhumains, il s’est rendu compte qu’il était dans la gueule du… loup féroce, le tristement célèbre colonel Emile Joel Mbamkoui, un officier qui, du temps où il était encore chef d’escadron et commandant du Groupement territorial de Gendarmerie de Douala dans la capitale économique du Cameroun, s’était fait remarquer par des exécutions extrajudiciaires de sans domicile fixe, en général des enfants de la rue, qu’il mettait dans le même sac que des bandits raflés dans la rue à des heures avancées de la nuit. C’était dans le cadre de la lutte contre le grand banditisme. Même si l’on apprendra plus tard qu’il entretenait des relations contre nature avec des gangs dans la ville, en échange des informations pour lutter contre d’autres gangs, dont les éléments étaient purement et simplement liquidés.

En 2008, l’officier supérieur qui est actuellement en train de tuer à petits feux le journaliste Michel Mbiem Tong selon nos sources sur place au Cameroun qui affirment que les journalistes ont peur d’évoque r le cas Mbiem Tong parce que cela reviendrait à s’attaquer au colonel Mbamkoui dont ils connaissent le tempérament explosif, avait massacré un inspecteur de police, qu’il soupçonnait de le cocufier avec son épouse (Cliquer sur le lien https://www.afribonemali.net/spip.php?article16052). Condamné le 5 mai 2009 à 18 mois de prison pour cet assassinat maquillé en crime passionnel , il est libéré trois mois plus tard et remis en service par un régime auquel il rend de nombreux services qu’un être normal n’accepterait pas de rendre sans trembler devant sa propre ombre.

C’est pour cela dit-on que cet homme fruste et bourru  a gravi les échelons dès sa sortie de prison, en portant le grade de Lieutenant-colonel et en recevant comme récompense, des années plus tard une nomination dans les services centraux du ministère de la Défense où  depuis le 17 février 2016 il est Chef de division de la sécurité militaire. Le 27 décembre 2017, il est promu au grade de Colonel par le chef de l’Etat.

Sous la férule donc  de ce militaire sanguinaire  et sans défense depuis sa séquestration, le journaliste qui ne bénéficie pas de la part de ses confrères locaux de la même mobilisation qui a tiré Mimi Mefo des griffes des institutions et des hommes chargés de la répression  est en train de vivre certainement les dernières heures de son existence terrestre dans un pays où l’on a coutume d’empoisonner des prisonniers ayant des démêlés avec les hommes du pouvoir, avant de les laisser mourir à petits feux, soit dans la prison –comme ce fut le cas avec le journaliste Bibi Ngota torturé à l’électricité dans les locaux des services spéciaux avant d’être jeté en prison où il mourut quelques semaines plus tard. Le ministre camerounais de la Communication, Issa Tchiroma fut chargé de jouer le rôle de médecin-légiste, et affirma sur les antennes de la télévision gouvernementale que le défunt journaliste était mort de SIDA-, soit après sa libération –comme ce fut le cas de l’artiste musicien et activiste politique Lapiro de Mbanga, empoisonné pendant sa détention deux ans durant  à la prison centrale de Douala,   puis mort aux Etats-Unis quelques  années après sa libération.

Michel Mbiem Tong, aux dernières nouvelles, souffre d’un accès palustre et grippal  dans sa cellule, et n’a reçu aucun soin médical, dans l’indifférence totale de la justice militaire, alors qu’il a été conduit le novembre dernier devant le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal militaire de Yaoundé. Bien plus, il est interdit de visite par quiconque. Même pas des membres de sa famille, dont le dernier a tout simplement été rabroué, pour dire les choses avec euphémismes. Et il est à craindre que son état de santé et les privations de visite dont il fait l’objet ne cachent quelque chose de plus lugubre. Il est quand même entre les griffes du Colonel Mbamkoui qui l’accuse d'”apologie du terrorisme “.

*Avec la collaboration au Cameroun de Bob Ayuk

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