Une épidémie d'embrouille semble s'être abattue sur les instances faîtières du football africain.
Après la Caf qui s'est pitoyablement adonnée à un risible tango, décrétant tantôt le Cameroun incapable d'organiser une CAN à 4 poules, pour ensuite affirmer qu'elle n'a jamais réfléchi à un retrait de la CAN au Cameroun ou qu'il n'y a pas de plan B pour remplacer le pays de Roger Milla à l'organisation du tournoi, avant de revenir retirer la CAN au Cameroun sans s'être fait au préalable une idée exacte du plan B, c'est le Comité de Normalisation de la Fécafoot qui se donne en spectacle au sujet des candidatures à la présidence de l'organisme en charge des affaires du football au Cameroun, en voie d'être remis en selle.
Un jour le Comité de Normalisation estime que des 9 candidats à la présidence il n'y a qu'un seul dont le dossier soit recevable, et urge les autres de compléter les leurs dans un délai de 48 heures ; ce délai échu, elle fait savoir qu'en plus du candidat préalablement admis deux autres ont complété leurs dossiers et sont admissibles. On se dit alors que les dés sont jetés, d'autant que le délai imparti pour la régularisation des papiers des recalés ne laissait de place à aucune dérogation. Puis, patatras ! 24 heures après, alors qu'o croit que les candidats retenus peuvent entrer en campagne, le bus du Comité de Normalisation freine des quatre fers et évoque des circonstances exceptionnelles pour embarquer à bord cinq candidats hors délai qu'elle ne pouvait se permettre de laisser au bord de la route.
A se demander, dans l'intervalle entre maintenant et l'Assemblée générale élective qui élira le président du Comité Exécutif de la Fécafoot, s’il ne serait pas de bon ton que la Fifa revienne nommer un autre Comité de Normalisation pour normaliser l'actuel Comité de Normalisation.
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En attendant, voici, sur fond de confusion lamentable, les huit candidats à la mangeoire footballistique nationale :
Joseph Antoine Bell, Emmanuel Bissong, Manuel Boyomo, Franck Happi, Emmanuel Maboang Kessack, Seidou Mbombo Njoya, Daniel Nyamsi Mongue et Patrick Hervé Tchinda