Le choix : Arrêter Paul Biya avant pour éviter la scission, ou le faire après comme au Soudan

Le choix qui s’impose aux Camerounais est très clair. Soit ils optent pour une arrestation différée de Paul Biya, laissant à son régime le soin de mener le Cameroun dans une crise insurmontable avec au bas mot  la scission du pays au moins en deux nations. Une forfaiture qui va susciter son arrestation mais tardive. Soit ils optent pour une arrestation immédiate, permettant ainsi un coup d’arrêt aux tueries et le génocide dans le NOSO avec en bonus le maintien d’un Cameroun fédéral, un et indivisible. L’arrestation tardive d’El Béchir nous parle.

Le choix qui s’impose au Cameroun ne se situe pas au niveau de l’arrestation ou non de Paul Biya. La question se situe au niveau du timing car le régime de Yaoundé est dans une démarche macabre comme un escadron de la mort qui avance de manière implacable et que seule l’arrestation de son capitaine pourra stopper. Donc il n’y a pas de doute que Paul Biya sera arrêté un jour dans sa cavalcade et il peut être arrêté de trois manières:

1-    Par la nature. Seul le bon Dieu le sait et les dégâts collatéraux pourraient être imprévisibles.
2-    Immédiatement par les Camerounais. C’est la seule option qui permettrait de sauver le pays.
3-    De façon tardive par les Camerounais. Une situation qui va s’imposer quand les Camerounais vont constater la ruine et la dislocation de leur pays et voudront auditionner le commandant à bord.

Ces trois manières se résument en fait en deux options d’où le choix. En effet, la première manière et la troisième manière se résument en une option équivalente à ce que nous avons vécu au Soudan.

Au SOUDAN, pour rappel, le tyran Omar El Béchir, après son coup d’état, va mener une vie difficile aux Soudanais et aux populations noires Chrétiennes du Sud du pays. Les soudanais avaient alors souhaité un dialogue pour favoriser l’apaisement du pays. Omar El Béchir refusera avec la même détermination qu’affiche Paul Biya aujourd’hui. Les Soudanais vont laisser faire El Béchir jusqu’à la division du pays en deux pays distincts : Soudan du Nord et Soudan du Sud. Les deux Soudans vont alors entamer une descente en enfer jusqu’à ce que le peuple décide finalement de stopper le massacre en arrêtant Omar El Béchir. Aujourd’hui le tyran est   en prison mais il est bien sûr tard car le mal est Fait.

Comme vous pouvez le constater, seul un stoppage immédiat de ce régime peut permettre d’éviter au Cameroun des crises insurmontables ou sauver l’intégralité du Cameroun. C’est ce constat, qu’avait pressenti le président Maurice Kamto, qui a motivé son refus d’accepter, comme par le passé par les autres partis politiques, le hold-up électoral. D’où le plan de résistance. Et Maurice Kamto avait vu juste car après près de six mois d’exercice du régime illégal, les problèmes s’embrasent.

Les Camerounais ne doivent pas faire la même erreur avec Biya que celle qu’avaient faite les Soudanais avec El Béchir.

Finalement, compte tenu des risques de dislocation grave qui pèsent sur le Cameroun, le choix qui s’impose au Camerounais peut se résumer en une question: Voulons nous sauvegarder notre pays fédéral avec son drapeau aux deux Etoiles ou bien voulons nous la scission de notre pays en deux pays et deux drapeaux différents. Dans la pratique, soit les Camerounais optent pour une arrestation immédiate de Paul Biya, permettant ainsi un coup d’arrêt aux tueries et le génocide dans le NOSO, avec en bonus le maintien d’un Cameroun fédéral, un et indivisible. Soit ils optent pour une arrestation différée de Paul Biya, laissant à son régime le soin de mener le Cameroun dans une crise insurmontable avec au bas mot  la scission du pays au moins en deux nations distinctes. Une forfaiture qui va susciter son arrestation mais hélas tardive, le mal étant déjà fait.

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