Samedi noir pour Ateba Biwolé, chef service des sports au quotidien Le Jour. Envoyé spécial au Gabon pour la couverture médiatique de la Can 2012, le pauvre a passé un sale temps à la frontière Cameroun-Gabon.
« Lorsque je suis arrivé au poste de police d’Eboro, le gardien de la paix Tchoreret m’a indiqué que le visa que je détiens n’a pas de validité terrestre et que par conséquent je devais être recalé. Alors que j’ai obtenu ce visa de l’ambassade du Gabon à Yaoundé qui m’a clairement indiqué qu’avec ça je n’aurais aucun problème pour rentrer en terre gabonaise. J’ai donc été jeté en cellule où j’ai passé plus d’une cinquantaine de minute », raconte le journaliste que nous avons joint au téléphone quelques minutes après l’incident.
Ce dernier dit avoir été obligé de joindre au téléphone les autorités consulaires en service à Yaoundé aux fins d’être relâché. Ce n’est que deux heures plus tard que celui-ci a repris la route pour Bata avant de rejoindre Libreville où il s’y trouve depuis hier en matinée, complètement abattu. Cette autre bavure des policiers installés en zone frontalière vient remettre au goût du jour le problème de libre circulation des biens et des personnes en zone Cemac.
On le sait, la Guinée équatoriale, co-organisatrice de cette Can, brille régulièrement par des actes de xénophobie à l’intérieur comme aux frontières de leur pays ; torturant et prenant au dépourvu des centaines de Camerounais. Si aujourd’hui le Gabon a pris le relais, les Camerounais qui se rendent chez Ali Ben Bongo ont du souci à se faire…
C.T