Les supporters des Panthères du Gabon et ceux des Equato-guinéens résidant au Cameroun sont gonflés à bloc. Ils sont tous derrière leur équipe nationale qu’ils veulent voir brandir le trophée de cette 28ème édition de la Can. Gabonais et Equato-guinéens ne jurent plus qu’au nom de la victoire.
Abstenez vous de parler de défaite à un gabonais ou à un équato-guinéen en ces temps de Can. Vous deviendrez sans le vouloir son ennemi juré. Dans la capitale camerounaise, les ressortissants des deux pays co-organisateurs de la coupe d’Afrique des nations n’ont pour crédo que la victoire de leur sélection nationale respective. Plusieurs supporters des Panthères du Gabon que nous avons rencontrés lundi 23 janvier 2012, ont pris d’assaut les différentes rues de la capitale gabonaise à quelques heures du match qui mettait aux prises le Gabon à l’équipe du Niger.
Vêtus aux couleurs du drapeau gabonais et soufflant à fond dans des Vuvuzelas, ces patriotes célèbrent à la fois la bonne organisation de cette compétition, mais aussi le parcours de leur pays dans cette poule C où il lui prédise un bel avenir. Dans les universités de Yaoundé I et II comme dans les instituts de formation, des fans clubs des joueurs de l’équipe nationale ont été créés pour la circonstance. Les bars et restaurants ont été investis par les cop’s pour qui le cœur bat pour le pays de la Mama patience Dabany.
Ici, on présente Daniel Cousin comme le joueur prolifique, Là c’est Do Marcolino qui est considéré comme l’attaquant virevoltant de la sélection ; un peu plus loin, on encense les récentes performances du gardien Ovono, qui, pensent certains fans décrochera certainement le trophée de meilleur gardien de buts à l’issue de la compétition. Bref, tous les Gabonais de Yaoundé croient dur comme fer à la victoire de leur équipe nationale. A l’observation, la victoire acquise par la Guinée équatoriale en match d’ouverture de la compétition, devant la Lybie, a donné plus d’envie aux Gabonais.
Du coup, on estime qu’il est temps que les Panthères honorent leur pays en faisant autant que la Guinée équatoriale. En un mot comme en mille, les Gabonais disent « croiser les doigts, parce que ce n’est pas possible qu’on perde devant le Niger ». « Même un match nul ne serait pas un bon résultat, d’autant plus que dans notre poule il y a deux autres grosses équipes. Mais on fera tout pour les mettre hors d’état de nuire», promet Rudolf Doubengue, étudiant en informatique industrielle dont un frère jouerait dans l’équipe des Panthères du Gabon.
Cette quasi-obligation de résultat n’est pas sans-danger, le Gabon devant batailler avec le Niger (hier lundi 23 janvier 2012) qui, bien que novice à la Can, a déjà démontré qu’il est une bonne équipe, puisque c’est lui qui a sorti l’Egypte des éliminatoires de la compétition continentale. Dire que le Mena du Niger est craint par les gabonais c’est attirer la foudre contre soi même si comme le reconnaît un fan des Panthères « on ne peut pas dire ce qu’il fait comme jeu, puisque personne ne le connait. Donc il faudra s’en méfier. »
Le Gabon, qui entame sa Can chez lui, au stade de l’Amitié d’Angondjé est porté en triomphe par ses fils de Yaoundé. Certes, il se susurre dans les bars de Libreville comme dans les quartiers chauds de Yaoundé qu’il y a une querelle intestine entre ses attaquants, notamment Daniel Cousin et Eric Mouloungui, qui ne s’entendent pas du tout. Mais cet incident n’est pour plusieurs fans qu’un épiphénomène. L’essentiel de la rencontre devant se jouer balle au pied
CT